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Les récentes tendances inflationnistes en Argentine donnent raison à Hazlitt

Publié le 8 juillet 2024




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Depuis son élection, Javier Milei a considérablement réduit les dépenses publiques en Argentine. Le résultat, comme l’avait prédit Hazlitt, est que l’inflation est de mieux en mieux maîtrisée.

Le taux d’inflation en Argentine a récemment atteint son point le plus bas depuis janvier 2022, enregistrant une hausse mensuelle de 4,2 % en mai, selon l’Institut national de la statistique et du recensement (INDEC). Bien que l’inflation annuelle ait ralenti pour la première fois depuis la mi-2023, elle se situe toujours à 276,4 %, l’un des taux les plus élevés au monde.


Source : INDEC

Lorsque Javier Milei est arrivé à la présidence en décembre 2023, l’inflation mensuelle avait atteint un niveau sans précédent de 25,5 %. En cinq mois, le gouvernement de Milei a réussi à réduire ce chiffre de plus de 20 points de pourcentage. Malgré la persistance d’un taux d’inflation annuel élevé, la tendance indique une stabilisation potentielle de l’économie argentine.

Les réformes de Javier Milei ont été décrites comme agressives. Dans son discours d’investiture, il a souligné la nécessité d’assainir l’économie avant de mettre en œuvre ses promesses de dollarisation et de fermeture de la banque centrale.

Pour atteindre un déficit zéro, Milei a décrété une réduction de 35 % des dépenses publiques. Il y est parvenu en fermant la moitié des ministères et des secrétariats, en suspendant les travaux publics pendant un an, en réduisant les subventions à l’énergie et aux transports, en supprimant la publicité gouvernementale et en maintenant le budget 2023 pour 2024 malgré un taux d’inflation de 300 %. En substance, le gouvernement a réduit les dépenses de manière drastique.

Bien qu’impopulaires, ces mesures se sont avérées payantes. Le gouvernement de Milei a non seulement évité un déficit, mais a même dégagé un excédent budgétaire et, plus important encore, l’inflation a commencé à baisser.

L’histoire de l’inflation en Argentine m’a récemment rappelé le célèbre article de Henry Hazlitt de 1978 : « L’inflation en une page » (L’inflation sur une page).

Comme le titre l’indique, Hazlitt résume les causes et les remèdes de l’inflation dans une explication courte et simple. Selon lui, l’inflation est une conséquence des politiques monétaires des gouvernements, en particulier de l’impression monétaire excessive due à des budgets déséquilibrés causés par des dépenses publiques extravagantes.

  1. L’inflation est une augmentation de la quantité de monnaie et de crédit. Sa principale conséquence est une hausse des prix. L’inflation – si l’on utilise ce terme à tort pour désigner la hausse des prix elle-même – est donc uniquement causée par l’impression de plus de monnaie. Les politiques monétaires des gouvernements en sont entièrement responsables.
  2. La raison la plus courante pour laquelle on fait tourner la planche à billets est un budget déséquilibré. Les budgets déséquilibrés sont causés par des dépenses extravagantes que le gouvernement ne veut pas ou ne peut pas financer en augmentant les recettes fiscales correspondantes. Ces dépenses excessives sont principalement le résultat des efforts du gouvernement pour redistribuer la richesse et les revenus, en bref, pour forcer les personnes productives à soutenir les personnes improductives. Cela érode les incitations à travailler, tant pour les personnes productives que pour les personnes improductives.
  3. Les causes de l’inflation ne sont pas, comme on le dit souvent, « multiples et complexes », mais résultent simplement d’une impression excessive de monnaie.

Hazlitt a également abordé la question du remède contre l’inflation dans son livre La crise de l’inflation et comment la résoudre (La crise de l’inflation et comment la résoudre) affirmant que la solution réside dans l’arrêt de l’augmentation de la monnaie et du crédit :

« Le remède contre l’inflation, comme la plupart des remèdes, consiste principalement à éliminer sa cause. La cause de l’inflation des prix est l’augmentation de la monnaie et du crédit. Le remède consiste à mettre un terme à cette inflation. C’est aussi simple que cela. Bien que simple en principe, ce remède implique souvent des décisions complexes et désagréables dans le détail. »

Javier Milei, grand lecteur de Henry Hazlitt, semble avoir appliqué ces principes avec efficacité dans sa stratégie économique.

Hazlitt avait anticipé que les décisions radicales visant à lutter contre l’inflation seraient désagréables, et de nombreux Argentins ont en effet exprimé leur mécontentement face aux mesures mises en œuvre ces derniers mois.

Mais malgré la controverse, l’approche de Milei est un exemple convaincant de la manière dont les principes du marché et un gouvernement limité peuvent répondre aux défis économiques.

Article original de la Fondation pour l’éducation économique.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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