Les rebelles houthis du Yémen revendiquent le lancement d’un missile hypersonique sur Israël

Des centaines de milliers d’Israéliens ont trouvé refuge dimanche dans des abris après une frappe de missile revendiquée par les Houthis du Yémen, tombée près de l’aéroport de Tel-Aviv, au cœur du pays.

Connus en réalité sous le nom d’Ansar Allah, les disciples de Dieu, les rebelles houthis du Yémen ont clairement gravé leurs intentions dans leur devise : «Mort à l’Amérique, mort à Israël et malédiction sur les Juifs« Dimanche 15 septembre, ils ont de nouveau fait la une des journaux en tirant un missile décrit comme hypersonique vers le centre d’Israël.

Depuis 2014, les rebelles houthis du Yémen sont très actifs en mer Rouge et particulièrement, bien sûr, depuis le 7 octobre. Début août 2024, selon le Washington Institute for Near East Policy, les Houthis ont attaqué 88 navires depuis le début de la guerre à Gaza. Pour la même période, le chef houthi revendique la responsabilité des attaques contre 177 navires. C’est aussi l’aspect de la crise qui coûte le plus cher à Israël. Il se chiffre en milliards de dollars.

Jusqu’à présent, les Houthis ont tiré massivement sur Israël, principalement sur la ville portuaire d’Eilat, à l’extrémité sud du pays. Mais dimanche, ils ont envoyé des centaines de milliers d’Israéliens dans des abris tôt le matin en tirant un missile qui a atterri près de l’aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, au cœur du pays. Ils ont affirmé avoir tiré un missile hypersonique qui visait une base militaire israélienne.

De leur côté, les responsables militaires israéliens ont affirmé qu’il s’agissait d’un simple missile balistique, renforcé pour parcourir plus de 2 000 kilomètres, un record depuis le début du conflit. L’engin se serait désintégré en plein vol, rendant son interception difficile, selon des sources militaires israéliennes.

Les Houthis disposent d’un arsenal bien fourni. D’abord, une centaine de milliers de militants s’entraînant à attaquer Israël. Et surtout, un arsenal complet fourni gratuitement, prêt à l’emploi, par l’Iran : missiles balistiques, missiles de croisière et aussi drones. En juillet dernier, les rebelles houthis ont revendiqué une attaque de drone contre Tel-Aviv qui a tué un civil israélien.

En représailles, l’armée israélienne avait bombardé le port yéménite de Hodeida, l’un des principaux points d’entrée de la zone tenue par les rebelles. Les Houthis avaient alors jugé «inévitable » Une réponse à cette attaque. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a promis dimanche de nouvelles représailles. C’est un cycle qui semble loin d’être terminé, en tout cas, tant que la guerre à Gaza continue. «