Baptisé Kh-101, il a frappé lundi un hôpital pédiatrique de la capitale ukrainienne. Le missile de croisière russe a tué plus de 40 personnes, dont plusieurs enfants, et provoqué l’indignation internationale. Ce type d’arme est de plus en plus utilisé par Moscou dans sa guerre contre Kiev. Le régime de Poutine a également considérablement augmenté leur production, qui a été multipliée par huit depuis le 24 février 2022, passant de 56 en 2021 à 420 en 2023.
Sauf que pour leur fabrication, la Russie dépend toujours de composants technologiques occidentaux, qui sont pour la plupart sous sanctions. Pour les contourner, elle s’approvisionne donc auprès d’entreprises fournissant des composants pour l’industrie civile. C’est le cas du Kh-101 qui a frappé le plus grand hôpital pour enfants d’Ukraine, et dont la production a atteint 1,5 million de tonnes. Le Financial Times a décortiqué l’origine de ses composants. Seize d’entre eux ont des sites de fabrication répertoriés en Chine, en Malaisie, aux Philippines, à Taiwan et en Thaïlande, tandis que le siège de leur fabricant est situé aux États-Unis (Intel, Texas Instruments et Analog Devices) ou… en Suisse, dans la zone industrielle de Plan-les-Ouates plus précisément.
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