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les questions restées sans réponse à gauche après l’accord sur le « nouveau front populaire »

Les dirigeants des partis de gauche poursuivent leurs discussions en vue des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Du programme commun à la répartition des candidats, de nombreux points restent à trancher.

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Temps de lecture : 5 minutes

Une référence à la coalition victorieuse en 1936 pour l’emporter près d’un siècle plus tard. Les principaux partis de gauche se sont mobilisés lundi 10 juin « accord de principe » défendre une alliance aux élections législatives, sous la bannière d’un « nouveau front populaire ». Après cette annonce proclamée devant les locaux des Écologistes à Paris, les différents partis de gauche doivent désormais se mettre d’accord sur plusieurs points cruciaux en vue du vote, dimanche 30 juin et 7 juillet.

Franceinfo revient sur les questions qui restent à résoudre pour cette alliance, ce qui intervient deux ans après la création de la Nouvelle Union Populaire, Ecologique et Sociale (Nupes), dont les partis veulent désormais s’éloigner pour affronter ce prochain défi électoral.

Qui dirigera ce syndicat ?

Lors d’une campagne législative, il est d’usage que chaque parti ou coalition annonce qui serait son Premier ministre en cas de victoire. Adversaire désigné de « nouveau front populaire », le Rassemblement national (RN) a déjà avancé le nom de Jordan Bardella. En 2022, avant même la concrétisation de l’accord Nupes, Jean-Luc Mélenchon avait demandé à ses partisans de « l’élire Premier ministre » lors des élections législatives. Le leader de La France insoumise (LFI) était alors en position de force, après avoir terminé l’élection présidentielle à la troisième place, avec 21,95 % des voix.

Deux ans plus tard, la situation est moins évidente à gauche. Le Parti socialiste (PS), allié au mouvement Place publique de Raphaël Glucksmann, termine troisième – et première liste de gauche – lors des élections européennes de dimanche, avec 13,83 % des voix, devant Manon Aubry (LFI) et ses 9,89 %. Jean-Luc Mélenchon a pris du recul en devenant président de l’Institut La Boétie, un laboratoire de réflexion au sein de LFI. La question de la personnalité politique capable de diriger le « nouveau front populaire » reste donc entier.

Jean-Luc Mélenchon « n’est pas consensuel »a estimé sur LCI la députée écologiste sortante de Paris, Sandrine Rousseau. « Il n’y a aucune logique à ce que Jean-Luc Mélenchon soit candidat » de cette alliance, a également défendu sur TF1 Olivier Faure, le premier secrétaire du PS. Raphaël Glucksmann a également écarté l’hypothèse selon laquelle le triple candidat à la présidentielle serait le leader du parti. « nouveau front populaire ». Il a proposé le nom de l’ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, mais cette option n’a pas été retenue à gauche.

Plusieurs voix ont évoqué le nom de François Ruffin, député sortant (LFI) qui a défendu l’union de la gauche après l’éclatement du Nupes, en 2023, comme nom possible pour Matignon. Le leader du petit mouvement debout picard a lancé l’appel à « front populaire » dès dimanche soir, avant de créer un site internet aux allures de plateforme de campagne. « Il va falloir trouver une figure d’unité et de consensus, mais ce n’est pas la question du jour »assure toutefois Arthur Delaporte, député PS sortant du Calvados.

Quel programme commun ?

Les forces de gauche doivent aussi définir le programme qu’elles présenteront, qui ne sera pas exactement celui des Nupes de 2022. Leur communiqué publié lundi annonce « un programme de perturbation détaillant les mesures à prendre dans les 100 premiers jours » au pouvoir, pour répondre à « urgences démocratiques, écologiques et sociales ». Les principaux partis politiques ont alors publié chacun un ensemble de mesures qu’ils jugent essentielles, pour la plupart similaires. Dans un communiqué relayé sur par leur secrétaire nationale, Marine Tondelierles écologistes détaillent ainsi « 10 piliers », notamment « un plan climat visant la neutralité carbone » et la lutte « contre les violences sexistes et sexuelles ».

Le PS, de son côté, entend garantir « soutien aux progrès de la construction européenne » Et « un soutien indéfectible à la résistance ukrainienne » selon un communiqué. Le parti des roses est en faveur de «l’abrogation de la réforme des retraites». De son côté, LFI adopte une position légèrement différente, exigeant «Revenir à la retraite à 60 ans» dans un communiqué. Le mouvement appelle également à « l’annulation de la réforme de l’assurance chômage » Et « la VIème République ».

Comment les candidats seront-ils répartis dans les circonscriptions ?

Le document signé par les principales organisations de gauche promet « applications uniques » dans chacune des 577 circonscriptions. Des négociations sont en cours sur le partage de la carte électorale, mais des voix s’élèvent pour que les députés de gauche sortants soient investis par cette nouvelle union. Plusieurs d’entre eux, comme le député écologiste de Loire-Atlantique Julie Laernoësle député socialiste de Saône-et-Loire Cécile Untermaier ou le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbièreont déjà annoncé leur intention de se représenter.

Les accords sur les noms pourraient cependant s’avérer complexes. Certains militants s’interrogent donc sur X que les députés accusés de violences ou de harcèlement ne soient pas reconduits dans leurs fonctions. C’est le cas du député écologiste sortant de Paris Julien Bayouaccusé de « violence psychologique »ou le député insoumis Adrien Quatennens, condamné à quatre mois de prison pour violences conjugales. L’écologiste Sandrine Rousseau a déclaré sur BFMTV vouloir « discuter » du cas de ce dernier.

Les décisions de l’appareil du parti de gauche pourraient ne pas être pleinement respectées. En 2022, lors de la création du Nupes, plusieurs candidats dissidents se présentent. Ce fut le cas dans la 15e circonscription de Paris, où la socialiste Lamia El Aaraje affrontait en 2022 la LFI Danielle Simonnet. Cette dernière l’avait emporté au second tour. Signe que cette situation pourrait se répéter, expliquent les Socialistes de Paris et de Place publique Paris dans un communiqué publié mardi. X s’être engagé « une discussion avec (leurs) partenaires »Pour « présenter des candidats (…) dans toutes les circonscriptions parisiennes ». Sur les neuf députés de gauche sortants de la capitale, aucun n’est socialiste.

Les déclarations des candidats doivent être déposées par les candidats au plus tard le dimanche 16 juin à 18h.

Ray Richard

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