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Les propositions de deux économistes pour « désemcardiser la France »

Les propositions de deux économistes pour « désemcardiser la France »

Il ne s’agit pas d’un big bang ou d’une révolution, mais de propositions prudentes pour améliorer un système d’une extrême complexité. Jeudi 3 octobre, les économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer ont remis leur rapport sur les politiques d’exonération de cotisations sociales. Le résultat d’une mission confiée par l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne à l’issue de la conférence sociale d’octobre 2023 pour évaluer l’impact de ces réductions sur la progression salariale.

Car les politiques de tous bords le répètent depuis des mois : le travail doit mieux payer. Dès sa nomination à Matignon, Michel Barnier a déclaré vouloir « revaloriser le travail ». Son prédécesseur, Gabriel Attal, voulait « dé-emcardiser la France »une phrase dont il avait presque fait un slogan. En fait, la France n’a jamais eu autant de personnes payées au Smic. À 1euh En janvier 2023, 17 % des salariés du secteur privé étaient payés au niveau du salaire minimum.

Plusieurs raisons expliquent cette situation. Premièrement, le fait que le salaire minimum soit indexé sur l’inflation. Ainsi, le contexte inflationniste qu’a connu la France ces dernières années a fait passer le Smic de 1 554,58 euros brut début 2021 à 1 766,92 euros début 2024. Mais la baisse des salaires au niveau du Smic est Cela s’explique également par le système d’exonérations de cotisations sur les salaires mis en place à partir des années 1990.

Un scénario réalisé à budget constant

C’est tout l’objet du rapport remis par Antoine Bozio et Etienne Wasmer. Les deux économistes posent un diagnostic et dressent un inventaire essentiel de trois décennies de politique de réduction des cotisations sociales. La première leçon est que « le système est d’une formidable complexité, avec des barèmes, assiettes et taux de cotisation multiples et enchevêtrés, des exonérations également multiples et, au final, des milliards de combinaisons possibles et stratifiées, avec très rarement une revue de ces superpositions »écrivent-ils, appelant donc à une grande simplification des choses.

Ils proposent surtout des pistes de réformes à court terme que le gouvernement pourrait sans doute entreprendre seul. Dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le 1euh En octobre, Michel Barnier l’a clairement exprimé : « Il est désormais démontré que notre système de réduction des coûts ralentit la hausse des salaires au-dessus du SMIC : nous le reverrons. » Reste à savoir quand et sous quelle forme.

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