les propos de Nicolas Bedos au premier jour de son procès pour agression sexuelle aggravée

Nicolas Bedos s’est exprimé à la barre lors de l’audience tenue le 26 septembre dans le cadre de son procès suite à la plainte d’une jeune femme en juin 2023 pour agression sexuelle aggravée « par personne en état d’ivresse », ainsi que pour des faits assimilés. contre deux autres femmes.

Mots attendus. Nicolas Bedos a été invité à témoigner dès le premier jour de son procès, ce jeudi 26 septembre, devant le tribunal judiciaire de Paris, pour des infractions sexuelles sur trois femmes, commises en état d’ébriété. Selon des propos rapportés par le journal Le Parisien, le réalisateur de 45 ans a dressé le portrait d’un fêtard alcoolique, un flirt « lourd », qui a depuis « changé de vie ».

« J’ai tout perdu dans cette histoire. Je ne suis pas un agresseur sexuel, je ne le serai jamais. (…) On peut parler de lourdeur, de flirt. Il n’y a aucune intention sexuelle. J’embrasse des femmes, des hommes, des serveurs, ce n’est pas genré », a-t-il notamment expliqué, avant de revenir sur la soirée de juin 2023, dont il avoue avoir peu de souvenirs. « Si je suis ici, c’est parce que j’ai encore une idée du gars que je suis et il n’est pas génial », dit-il. Accusé d’avoir saisi les parties génitales de la plaignante, il a ajouté : « C’est un geste qui me décevrait. (…) Vouloir attraper un pénis sous un jean, quelle idée stupide ! Sobre ou ivre mort, je ne mets pas la main dans l’entrejambe d’une femme sur une piste de danse.

Une mauvaise interprétation

Dans le cadre de sa défense, Nicolas Bedos assure que son geste était accidentel et a été mal interprété par la jeune femme. Elle a également eu l’occasion de s’exprimer à la barre pour livrer sa version des faits. Elle a expliqué qu’elle dansait avec des amis et son frère lorsque Nicolas Bedos s’est approché d’elle et lui a posé la main sur les parties intimes. «Ses yeux m’ont fait peur», dit-elle. Elle a souhaité porter plainte après avoir pris conscience du traumatisme que cette soirée lui avait laissé. « Le lendemain soir, au dîner de famille, je me levais toutes les 10 minutes, j’avais des sursauts », confie-t-elle.

Pour rappel, un an de prison avec sursis ainsi qu’une obligation de soins ont été demandés ce jeudi 26 septembre 2024 à l’encontre de l’acteur et réalisateur Nicolas Bedos, jugé pour agressions sexuelles et harcèlement sur trois femmes entre 2018 et 2023. Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement le 22 octobre.