Contrairement aux idées reçues, le désir ou la dysfonction érectile touche toutes les tranches d’âge. Selon une étude IFOP de 2019, en moyenne, 33 % des hommes de moins de 35 ans souffriraient de ce type de trouble. Un chiffre qui monte à 55 % chez ceux qui regardent quotidiennement des vidéos pornographiques.
Produits populaires
Même s’ils se font discrets, les produits contre les troubles de l’érection et les aphrodisiaques sont de plus en plus présents. La dernière innovation ? Un gel, vendu sans ordonnance, promettant une érection en 10 minutes. Un best-seller en pharmacie.
« C’est un gel d’application locale, qui n’existait pas jusqu’à présent pour favoriser l’érection. Il agit simplement par un effet chaud et froid qui va provoquer une vasodilatation », explique ce pharmacien qui constate le succès de ce produit.
Le réassort a déjà été effectué. La clientèle visée est les hommes de 50, 60 ans et les clients déjà habitués à d’autres produits stimulants.
Selon l’IFOP, les jeunes de moins de 30 ans sont également concernés par la consommation de stimulants comme le Viagra, mais aussi par une consommation importante d’alcool, de drogues ou encore de produits aphrodisiaques naturels.
Je sais qu’il existe un chocolat érotique. Il donne un petit plus, apparemment, témoigne cet homme.
Je connais des jeunes de 22 ans. Ils utilisent un produit naturel. Mais personnellement, je n’en vois pas l’utilité, donc je n’ai pas eu à l’utiliser.
Problèmes psychologiques
Pour la sexologue Lou Prudent, chez les jeunes, la consommation de ce type de produits cache surtout des problèmes psychologiques.
En général, il s’agit de soulager soit l’éjaculation précoce, soit la dysfonction érectile qui provient du stress de l’échec, de la peur de l’échec.
En 2021, la DGCCRF a mis en garde les consommateurs contre les produits dits aphrodisiaques qui se veulent naturels et qui sont vendus via les réseaux sociaux ou sur Internet. Certains de ces produits contiennent en réalité des substances médicinales qui ont de nombreux effets indésirables. La prudence reste donc de mise.
