Avec la réélection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis mercredi 6 novembre, les producteurs français de vins et spiritueux craignent de nouvelles taxes douanières.
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Donald Trump répète souvent qu’il n’a jamais bu une goutte d’alcool. Mais c’est loin d’être le cas des Américains, qui en ont acheté l’an dernier pour 4 milliards d’euros. L’élection du milliardaire républicain inquiète donc les viticulteurs, déjà confrontés à une crise de consommation en France et en Europe. Le président des Etats-Unis, élu mercredi 6 novembre, a fait de la hausse des droits de douane un argument de campagne.
Lors de son premier mandat, il a eu a imposé une taxe de 25 % sur le vin français en réponse au conflit entre les avionneurs Boeing et Airbus. Suspendue par Joe Biden, la réélection de Donald Trump pourrait signer un retour de cette taxe et donc provoquer un effondrement des ventes. « Le Cognac est un gros exportateur vers les Etats-Unis, il y a beaucoup de champagne aussi. Il y a la Bourgogne, il y a toutes les appellations françaises. Les vins ou nos eaux-de-vie pourraient coûter beaucoup plus cher et le consommateur s’en détournerait. , puisqu’il y a aussi une crise inflationniste importante », a indiqué Jérôme Bauer, président de la CNAOC (la Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de raisins à appellations d’origine contrôlée).
La situation du secteur du Cognac est encore plus préoccupante. Pendant un mois, la Chine a décidé d’imposer une caution douanière de 25% aux importateurs de spiritueux. Une mesure de rétorsion à la hausse des droits de douane à l’importation de véhicules électriques chinois en Europe. Pour Jérôme Bauer, si Donald Trump rétablit la taxe, « Le cognac aurait beaucoup de mal à survivre car c’est un produit principalement exporté vers les Etats-Unis et la Chine ».