Les prix du gaz à leur plus haut niveau de l’année
Les incursions ukrainiennes en Russie font à nouveau grimper les prix. Depuis le début du mois, ils ont bondi de 12%.
La guerre en Ukraine fait à nouveau grimper les prix du gaz. Cette fois, c’est la réponse de Kiev à la ville russe de Soudja, dans la région de Koursk, qui fait trembler les marchés. Vendredi soir, à la clôture, le contrat à terme néerlandais TTF, référence européenne, a atteint 40,06 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir atteint 40,58 euros, son plus haut depuis décembre. Depuis le début du mois, les prix ont bondi de 12%, même s’ils sont encore loin des records de 2022, avec un pic à près de 300 euros le MWh.
Les incertitudes entourant l’avenir de Soudja pèsent particulièrement sur le TTF. La ville est un point de transit important pour le gaz russe, puisque, malgré le conflit, Moscou continue d’exporter une partie de sa production de molécules via l’Ukraine. L’an dernier, 14,54 milliards de mètres cubes de gaz russe ont transité par l’Ukraine, en baisse de 28,5 % sur un an.
Les marchés craignent un arrêt brutal des exportations de gaz russe via l’Ukraine
Au-delà de Soudja, les marchés craignent une interruption brutale des exportations de gaz russe transitant par l’Ukraine. En effet, les deux pays sont liés par un contrat conclu par le russe Gazprom. L’accord prend fin à la fin de l’année, et Kiev, qui perçoit des frais de transit, a annoncé depuis plusieurs mois qu’il ne serait pas renouvelé. L’impact sur les approvisionnements en gaz des pays européens devrait néanmoins être limité, à l’exception de la Hongrie et de la Slovaquie. La plupart, comme la France, ont diversifié leurs approvisionnements. 50 % du gaz importé en France provient d’Europe (essentiellement de Norvège) et le solde des États-Unis et du Qatar notamment, selon GRDF.