Les prix des billets de concert sont artificiellement gonflés en ligne, voici comment ne pas se faire arnaquer

La technique de la « tarification dynamique » fait actuellement des ravages sur les prix des spectacles. Voici comment la contourner.

Alors qu’Oasis annonçait son retour en tournée, le gouvernement britannique a mis en évidence une stratégie marketing derrière les hausses de prix et a promis de l’examiner : la pratique de la « tarification dynamique ».

Cette méthode consiste à ajuster en temps réel le prix de vente des billets en fonction de la demande des consommateurs. Plus la demande est importante, plus le prix augmente. Les prix proposés sont alors souvent plus élevés que lors de l’annonce de la commercialisation. Pour le concert d’Oasis, certains billets initialement affichés à 178 euros sont passés à plus de 415 euros sur la plateforme Ticketmaster.

Le gouvernement a dénoncé des « prix gonflés » et l’Advertising Standards Authority, l’autorité de régulation de la publicité, a reçu 450 plaintes de consommateurs affirmant que « les publicités contenaient des informations trompeuses sur la disponibilité et le prix des billets ». Les défenseurs de la tarification ont fait valoir que le système empêche les gens d’acheter un lot de billets pour les revendre ensuite à des prix élevés.

Cette pratique, pourtant légale, est souvent perçue comme une arnaque. Robert Smith, chanteur de The Cure, avait dénoncé une telle méthode en 2023 sur les billets d’un de ses concerts. Ce dernier peut aussi utiliser les recherches des utilisateurs : plus quelque chose est recherché, plus le prix sera élevé car cela révèle le caractère urgent ou insistant des intentions d’achat. Les prix s’envolent alors au fil des simulations.

Ce modèle est notamment connu en France pour les billets d’avion, mais il semble là aussi s’étendre aux plateformes de vente de billets de spectacles. « Le modèle appliqué depuis longtemps par les compagnies aériennes ou la SNCF peut-il être dupliqué ? La question n’est plus choquante », reconnaît Malika Séguineau, directrice générale d’Ekhoscènes, principal syndicat des producteurs de spectacle vivant, à l’AFP. Échos.

Pour éviter de tomber dans ce piège, il est conseillé de demander à un ami ou à un proche de faire la même recherche et de lui communiquer le prix alors affiché. Il est également préférable de sélectionner, voire de refuser, les cookies ou d’opter pour la navigation privée. Le mieux est d’être parmi les premiers à acheter des billets, mais pour les grands événements, ce n’est pas chose aisée.