Les prix de l’immobilier devraient se stabiliser d’ici l’été en Ile-de-France
Le mouvement de baisse des prix de l’immobilier en Ile-de-France touche-t-il déjà à sa fin ? Ceci n’est pas exclu, selon les chiffres des notaires du Grand Paris publiés mardi 28 mai. Ces données présentent un tableau paradoxal.
Le marché immobilier reste affecté par la hausse soudaine des taux d’intérêt intervenue il y a près de deux ans, au lendemain de la guerre menée par la Russie en Ukraine. Au premier trimestre 2024, les volumes de ventes de logements anciens en région parisienne ont baissé de 24% par rapport au premier trimestre 2023, et surtout de 40% par rapport au premier trimestre 2022.
L’activité connaît la même tendance à l’échelle nationale : le nombre de transactions réalisées sur les douze derniers mois continue de baisser, avec 822 000 ventes à fin mars 2024, après 869 000 transactions à fin décembre 2023 et 931 000 transactions à fin décembre 2023. fin septembre 2023 , selon l’indice Notaires-Insee.
Et pourtant, alors que les biens à vendre s’accumulent mais ne trouvent pas preneur en raison des prix, ils montrent des signes de stabilisation. Certes, au premier trimestre, le chrono était encore au déclin. Les prix en France baissent pour le troisième trimestre consécutif (–5,2 % au premier trimestre 2024 sur un an). La baisse apparaît encore plus forte en région parisienne (– 7,9 % pour les appartements et – 8,4 % pour les maisons).
Une inflation « plus tolérable »
Le prix au mètre carré des appartements parisiens s’élève désormais à 9 490 euros, bien en dessous de la barre symbolique des 10 000 euros. Par rapport au record de novembre 2020, le mètre carré a sensiblement diminué, de 12,6 %.
Une rupture est toutefois en vue. Les indicateurs avancés des notaires franciliens sur les avant-contrats montrent que les prix pourraient stagner pour les appartements et même augmenter pour les maisons d’avril à juillet 2024. À Paris, les prix devraient se stabiliser autour de 9 400 euros le mètre carré d’ici juillet. « Ce mouvement, très visible sur les courbes de prix, s’observe sur l’ensemble des marchés franciliens »notent les notaires du Grand Paris.
Pour Elodie Frémont, porte-parole de la Chambre des Notaires du Grand Paris, « depuis le début de l’année 2024, certains voyants sont en effet redevenus verts : les taux d’intérêt se sont stabilisés et ont même commencé à baisser et l’inflation devient plus tolérable ». La profession se demande si les attentes d’une baisse des taux n’entraîneraient pas « des vendeurs moins accommodants » sur les réductions de prix.
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