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Les prix de la viande ont augmenté de 15% sur un an !

Le 13 avril nous publions un article sur l’évolution des prix des céréales sur deux années pleines à partir des chiffres que l’on retrouve chaque semaine dans l’hebdomadaire « La France Agricole ». A cette date, la tonne de blé coûtait 242 € au port de Rouen. Ce prix est tombé à 227 € le 9 mai. Mais il était de 390 € en mai 2022. En ce printemps 2023, des stocks de fin de campagne élevés dans plusieurs pays exportateurs, dont la Russie et l’Ukraine, font chuter les prix. Le 28 avril, une note de l’Insee montrait que les prix payés aux agriculteurs pour les produits agricoles sortis de l’exploitation étaient globalement stables de 2014 à 2020 inclus. Puis ils sont passés de l’indice 105 fin 2020 à l’indice 140 en 2021 et 2022.

A cause de ce qu’on appelle « la loi de l’offre et de la demande » dans différents secteurs, il arrive parfois que le prix de la viande baisse alors que les céréales dont on nourrit les animaux sont chères. Mais l’inverse peut aussi arriver. Entre mars 2022 et mars 2023, le prix du blé bord champ a baissé de -27,9 %, celui du maïs de -23 %, celui des oléagineux de -43 %. A l’inverse, celle des gros bovins a augmenté de 12,6 %, celle du lait de vache de 16,1 %, celle des porcs de 55,6 %, celle des poulets de 20,2 % et celle des œufs de poule de 53 %. 0,6 %. Concernant les œufs, l’abattage des poules pondeuses pour contenir la grippe aviaire a réduit l’offre et augmenté les prix.

La seule baisse de l’offre fait toujours monter les prix

En France, le prix payé aux éleveurs de charcutiers obéit généralement aux cotations hebdomadaires du marché aux horloges de Plérin dans les Côtes d’Armor. Ce prix a atteint 2,38 € le kilo de carcasse pour la première quinzaine d’avril 2023. Il est tombé à 2,17 € le 9 mai à la cotation de Plérin. Il était de 1,65 € un an plus tôt et de 1,30 € en avril 2021. Mais il n’était que de 1,20 € en moyenne entre septembre 2021 et février 2022. La forte augmentation du prix du kilo de carcasse de porc en France et en Europe résulte de la baisse du le nombre de truies gestantes. Afin de ne pas trop s’endetter, ne parvenant pas à couvrir leurs coûts de production dus à des prix trop bas, les éleveurs européens ont réduit leurs troupeaux durant ces années de prix bas. Selon une enquête de FranceAgriMer datant de décembre 2022, sur un an, la production porcine a baissé de 6% en France et de 5,2% en moyenne en Europe. Dans notre pays, c’est donc une demande supérieure à l’offre qui a fait repartir à la hausse les prix en 2023 et non la loi Egalim votée en novembre 2018. Dans la filière bovine, les vaches laitières de réforme de race Prim’Holstein, coûtent 4,59 € le kilo de carcasse le 8 mai à Cholet. Mais son prix était inférieur à 3 € le kilo de carcasse en mai 2021. La France exporte quelque 2 millions de veaux chaque année de 8 à 10 mois au moment du sevrage. Appelés « broutards » pour avoir pâturé en accompagnant leur mère au pré, ils sont issus des races charolaise, limousine, blonde d’Aquitaine, salers et de quelques autres races. Ils sont principalement engraissés en Italie, en Espagne, en Grèce et dans certains pays du Proche-Orient. Le poulain sevré de race Salers coûtait 2,87 € le kilo de poids vif le 8 mai à Mauriac contre 2,70 € un an plus tôt et un prix moyen de 2,20 € sur l’ensemble de l’année 2021.

Les effets pervers de la déréglementation laitière

Pour comprendre les véritables raisons de la hausse des prix des vaches de réforme et des veaux sevrés ces deux dernières années, il faut remonter à 2015, date à laquelle sont sortis les quotas qui régulaient la production annuelle de lait dans tous les pays membres de l’UE. . Union européenne depuis 1984. Avant même 2015, plusieurs pays européens ont augmenté leurs cheptels laitiers afin de gagner des parts de marché pour leurs fromages, yaourts et autres produits laitiers. Ce nombre croissant de vaches laitières a produit tellement plus de veaux chaque année. Suite à l’augmentation du nombre de vaches et de jeunes bovins en Europe, l’offre de lait et de viande bovine a structurellement dépassé la demande à partir de 2016. Le prix du lait et de la viande bovine a baissé significativement et durablement en France, les éleveurs de vaches laitières – mais aussi de vaches allaitantes de races telles que le Charolais et le Limousin – ont alors réduit la taille de leurs troupeaux pour ne pas s’endetter trop. Tant que l’offre de viande était supérieure à la demande, du fait d’une décapitalisation étalée sur plusieurs années, les prix sont restés trop bas pendant longtemps. Au final, les deux troupeaux ont perdu 830 000 vaches en France entre 2017 et 2022. C’est une baisse de 10 % du cheptel reproducteur avec autant de veaux nés en moins en 2022.

Une conséquence des accords de libre-échange. C’est l’explication de la hausse des prix de la viande bovine, qui peut aller de 15 à 25 % sur un an dans les magasins d’alimentation pendant un an, bien plus que dans le fonctionnement de la loi Egalim. Cette loi a néanmoins servi d’argument pour inciter les négociateurs de la grande distribution à prendre en compte l’augmentation des coûts de production que subissaient les éleveurs. Mais tout indique aussi que ces marques ont profité de la rareté de l’offre pour augmenter leurs marges. Par ailleurs, les promotions sur la viande se font de plus en plus rares ces derniers mois dans les dépliants publicitaires des grandes enseignes. Depuis un an, l’ancien député centriste Marc Fesneau occupe le poste de « ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire ». Pour reconquérir et consolider cette souveraineté, la priorité doit être donnée à la production alimentaire sur le territoire national. Cela signifie mieux rémunérer nos agriculteurs. Pour cela, la France doit refuser de ratifier les accords de libre-échange que la Commission européenne a signés avec les pays du Mercosur en 2019, avec la Nouvelle-Zélande et le Chili en 2022. Mais le président Macron et son gouvernement restent muets à ce sujet.


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Cammile Bussière

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