Le cancer reste la première cause de décès en France en 2022. Il est toutefois en légère diminution. Les maladies respiratoires sont en revanche en hausse, à l’exception du Covid.
Le cancer toujours largement en tête, le Covid en baisse. En 2022, le cancer reste la première cause de décès en France, causant plus d’un quart (25,5%) des décès. Les accidents sont également en hausse, tandis que le nombre de décès liés au Covid est en baisse, deux ans après le début de la pandémie, selon les données publiées ce mardi 8 octobre.
Au total, 673 190 personnes ont perdu la vie en France au cours de l’année 2022. Un chiffre en légère hausse par rapport à l’année précédente (660 169), mais aussi supérieur à celui de 2020 (667 500), deux années pourtant marquées par la pandémie de Covid.
Ces conclusions proviennent de deux études réalisées par le Département de recherche, d’études et d’évaluation des statistiques (DREES), le Centre Inserm d’épidémiologie des causes médicales de décès (CépiDc-Inserm) et Santé Publique France.
Ils s’appuient sur les statistiques nationales des causes de décès produites par le CépiDc de l’Inserm à partir de la collecte et de l’analyse exhaustives des aspects médicaux des actes de décès.
Le cancer à l’origine d’un quart des décès en 2022
En 2022, le cancer était responsable à lui seul de plus d’un quart des décès (25,5%), un taux particulièrement élevé.
Ces dernières années, elle a cependant suivi une tendance légèrement à la baisse, puisqu’en 2021, les tumeurs étaient à l’origine de 25,7 % des décès. Chez les femmes, la mortalité liée au cancer reste cependant stable.
Globalement, les décès liés au cancer concernent des personnes dont la moyenne d’âge est inférieure à celle des autres causes de décès.
Un taux d’accidents vasculaires cérébraux et de crises cardiaques plus élevé que prévu
Après les tumeurs, les maladies cardio-neurovasculaires arrivent en deuxième position, causant 20,8 % des décès. Parmi ces maladies, on retrouve les accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’insuffisance cardiaque ou encore l’infarctus du myocarde.
Ces maladies constituent la première cause de décès chez les plus de 85 ans et sont en augmentation chez les femmes. Globalement, ils touchent les personnes plus âgées que les cancers.
Les chiffres enregistrés en 2022 s’avèrent supérieurs à ceux estimés par les médecins dans leurs projections, avant la crise sanitaire.
Le Covid désormais 5ème cause de décès
Bonne nouvelle cependant concernant le Covid, les décès liés à cette maladie sont en baisse, après deux ans de pandémie. En diminuant d’un tiers, elle passe de la troisième cause de décès à la cinquième en l’espace d’un an.
« Cette baisse pourrait s’expliquer en grande partie par l’atteinte d’une immunité collective élevée au niveau national et international (large couverture vaccinale, moindre virulence des variants) », estiment les auteurs des études.
Les décès liés aux maladies de l’appareil respiratoire, hors Covid, sont en revanche en forte augmentation et sont désormais à égalité avec les décès liés aux maladies cardio-neurovasculaires. En question? Peut-être les deux épidémies de grippe et la forte circulation de plusieurs virus, selon les scientifiques.
Les personnes âgées sont principalement touchées par ces pathologies, puisque la moitié des décès enregistrés concernent des personnes âgées d’au moins 86 ans.
Les accidents se multiplient
Enfin, les décès liés à des « causes externes », c’est-à-dire principalement des accidents, sont en hausse. Elles atteignent désormais le niveau des maladies de l’appareil respiratoire, hors Covid, soit 6,7% des décès.
Là aussi, la tendance est bien supérieure à celle estimée par les spécialistes avant la crise sanitaire, une première depuis 2020. Plus inquiétante, la hausse est généralisée à toutes les tranches d’âge, même si elle est plus marquée chez les plus de 85 ans, victimes de chutes et accidents domestiques.
Par ailleurs, les maladies endocriniennes comme le diabète ou l’hyperthyroïdie, ainsi que les maladies du système digestif sont en augmentation, inversant la courbe de leur évolution.