les primes scandaleuses qui ont coulé le club
Les Girondins de Bordeaux ont connu en quelques années seulement un déclassement impressionnant. Après une chute sportive et une descente en Ligue 2, le club au scapulaire, sous la présidence de Gérard Lopez, continue de sombrer économiquement. Et cet été, le club a définitivement sombré en étant placé en redressement judiciaire. Outre la perte du statut professionnel et la fermeture du centre de formation, Bordeaux a également connu deux rétrogradations administratives. Désormais en N2, ce club emblématique du football français tente malgré tout de se reconstruire, et toujours avec Gérard Lopez à sa tête.
Des bonus fous
L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois tant décrié tient toujours le coup et ne compte pas rester assis sur l’argent qu’il a rarement investi dans le club. Mais comment les Girondins de Bordeaux ont-ils pu sombrer aussi rapidement financièrement malgré les déclarations du président Lopez la saison dernière expliquant que le club avait un plan même en cas d’échec ? Ce dimanche, le quotidien Sud-Ouest a fait des révélations accablantes sur la nouvelle direction bordelaise et les contrats rocambolesques proposés aux joueurs de Ligue 2.
En 2022-2023, la DNCG révélait que le salaire moyen d’un joueur de Ligue 2 s’élevait à 8 172 euros brut par mois. La saison dernière, pas moins de… 22 Bordelais étaient au-dessus, et pas qu’un peu. Et comme si cela ne suffisait pas, la direction bordelaise a décidé d’accorder des bonus incroyables aux joueurs. Les traditionnelles primes d’éthique, d’apparitions et de performances ont coûté cher au club. Mais ce n’est pas le plus surprenant puisque ces primes sont habituelles dans les clubs de football. Sud-Ouest révèle en effet que Bordeaux comprenait également « des primes exceptionnelles »lié à la présence dans l’effectif de joueurs à une date précise.
Un pourcentage pour le directeur sportif sur les plus-values
Par exemple, l’attaquant Aliou Badji (47 matches, 5 buts) a reçu… 300 000 euros pour être encore bordelais au 1er juillet 2023. Même chose pour Alberth Elis qui a reçu 253 000 euros en septembre 2023, mais aussi 131 000 en février 2024. L’Ukrainien Ignatenko a reçu 195 000 euros en juillet 2023 pour les mêmes raisons. Recruté l’été dernier, le milieu espagnol Pedro Diaz a touché une prime de 371 000 euros. Le quotidien local explique également que cette méthode a permis au club de décaler les paiements et d’éviter des tracas financiers et donc des problèmes majeurs.
Mais ce n’était clairement pas suffisant. Preuve du projet complètement hallucinant de la direction bordelaise actuelle, les joueurs auraient aussi touché des primes folles en cas de montée en Ligue 1 la saison dernière. Et cela aurait probablement condamné le club de la même manière. Albert Riera, l’ancien entraîneur, devait toucher 337 000 euros en cas de retour du club en Ligue 1, sans compter son salaire (55 000 euros) et sa prime logement (4 500 euros). Le directeur sportif Admar Lopes devait percevoir lors de cette saison 2023/2024 un salaire de… 480 000 euros net par an en plus d’une prime à la signature de 220 000 euros net en 2021, mais aussi et surtout la possibilité de percevoir 1% sur le capital gains lors des transferts lorsque les finances le permettent. Juste ça. Une gestion folle qui explique pourquoi le club bordelais a fini par sombrer en 4ème division française.
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