Les présidents de clubs lancent un audit au sein de la LFP après des « résultats non conformes »

Cet audit intervient quelques jours après que la LFP a choisi le duo DAZN-beIN Sports pour co-diffuser les matchs de Ligue 1 à partir de la saison prochaine.

La saga n’est pas terminée. Un audit a été lancé, mardi 16 juillet, au sein de la Ligue de football professionnel (LFP) par plusieurs présidents de clubs de Ligue 1. Ces derniers mettent en lumière « des résultats (qui) ne sont pas à la hauteur des investissements réalisés » après le choix du duo DAZN-beIN Sports qui se partagera la diffusion des matchs pour près de 500 millions d’euros par saison.

« Un audit de tous les postes de dépenses de la LFP et de LFP MEDIA a été confié à plusieurs présidents car il s’avère que malheureusement les résultats ne sont pas à la hauteur des investissements réalisés », explique le communiqué. Un document signé par Jean-Pierre Caillot, le président du club de Reims et président du collège de Ligue 1, Jean-Pierre Rivière, président de l’OGC Nice et vice-président du collège et Laurent Nicollin, président de Montpellier et de Foot Unis, le syndicat des clubs professionnels.

À un mois du début de la saison 2024-2025 et après d’interminables négociations, la Ligue de football professionnel a décidé, dimanche 14 juillet, lors de son conseil d’administration, de partager les matchs entre DAZN, nouvel acteur de l’écosystème du football français, et la chaîne qatarie beIN Sports. Pour les deux prochaines saisons au moins, DAZN devrait donc diffuser huit des neuf matchs de chacune des 34 journées de championnat pour 400 millions d’euros, l’affiche de chaque journée revenant à beIN pour 100 millions d’euros. Les négociations sont toujours en cours sur ce volet.

Selon les trois dirigeants, 16 des 18 clubs de L1 « ont décidé d’attribuer ces droits audiovisuels à DAZN et beIN Sports avec des clauses et des arrangements ». C’est « une direction que nous considérons comme la meilleure dans un avenir proche pour le football professionnel français », estiment ces trois présidents de clubs de L1. En plus de ces 500 millions sur les droits nationaux de la Ligue 1, le football français touchera également 160 millions annuels obtenus pour les droits internationaux, plus 40 millions provenant des droits de la Ligue 2, soit un total de 700 millions d’euros annuels, bien loin du milliard espéré en octobre par le président de la Ligue, Vincent Labrune.

Réunis en collège avant le Conseil d’administration qui a scellé l’accord, les présidents des clubs de Ligue 1, malgré des débats houleux selon un participant, ont exclu dimanche le lancement d’une chaîne 100% L1, produite directement par la LFP, même couplée au catalogue Max de Warner Bros Discovery.