les premiers migrants susceptibles d’être expulsés vers le Rwanda arrêtés
Au Royaume-Uni, les premiers migrants irréguliers susceptibles d’être expulsés vers le Rwanda ont été arrêtés et détenus, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur britannique.
Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, l’a promis. Quelques jours après l’adoption d’un projet de loi visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni, les premiers migrants susceptibles d’être expulsés ont été arrêtés et détenus, selon le ministère de l’Intérieur du Royaume-Uni.
« Les équipes opérationnelles du ministère de l’Intérieur ont travaillé à un rythme soutenu pour arrêter rapidement et en toute sécurité les personnes susceptibles d’être transférées au Rwanda (…). Cette action est un élément clé du plan visant à acheminer des vols vers le Rwanda dans les 9 à 11 prochaines semaines », a indiqué le ministère dans un communiqué. Il n’a toutefois pas indiqué le nombre de personnes arrêtées, mais a indiqué que des vols commerciaux vers le Rwanda avaient déjà été réservés.
Le ministère a également publié sur les réseaux sociaux une vidéo montrant des policiers arrêtant des migrants avant leur expulsion.
Selon la presse britannique, les personnes dans le viseur des autorités pour être renvoyées au Rwanda doivent néanmoins être informées par écrit de leur expulsion au moins sept jours à l’avance et avoir la possibilité de faire appel à la justice.
L’adoption de cette loi très controversée, le 23 avril, a suscité un tollé au Royaume-Uni, et a été notamment critiquée par l’ONU, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe et des ONG. défense des demandeurs d’asile et des migrants.
Pour le gouvernement britannique, en difficulté dans les sondages à quelques mois des élections législatives, la lutte contre l’immigration clandestine est devenue une priorité. Les conservateurs espèrent mobiliser leurs électeurs en luttant contre l’arrivée de bateaux de migrants illégaux en provenance de la Manche, et en expulsant certains demandeurs d’asile vers des pays tiers.
Le gouvernement souhaite ainsi expulser vers le Rwanda « d’ici la fin de l’année » un groupe déjà identifié de 5 700 personnes.