Les porte-conteneurs bientôt propulsés par des réacteurs nucléaires

Bientôt le nucléaire dans le transport maritime

Le secteur maritime, qui représente 90% du commerce mondialse tourne désormais vers une révolution énergétique majeure : l’utilisation des réacteurs nucléaires quatrième génération pour propulser les porte-conteneurs. Cette innovation pourrait radicalement transformer la manière dont les navires marchands traversent les océans. C’est en tout cas ce que trois entreprises européennes, Lloyd’s Register, CORE POWER et AP Moller – Maersk, ont initié une étude commune. Cette dernière vise à évaluer la faisabilité technique et réglementaire de cette technologie.

Cette collaboration, marquée par une volonté commune de décarboner l’industrie maritime, se concentre sur l’analyse des défis de sécurité, de la gestion des déchets radioactifs et de l’acceptabilité réglementaire. Les réacteurs nucléaires de quatrième génération au cœur de cette initiative promettent une intégration plus sûre et plus efficace dans les navires. Ces réacteurs sont conçus pour réduire considérablement les émissions de carbone tout en augmentant l’efficacité opérationnelle des flottes commerciales.

Défis et risques environnementaux

Cependant, malgré ses avantages, la propulsion nucléaire dans le transport maritime soulève d’importantes préoccupations environnementales. L’utilisation de réacteurs nucléaires, bien que technologiquement avancé, il comporte des risques liés à la gestion des déchets radioactifs et à la possibilité d’une contamination accidentelle.

L’industrie maritime doit donc trouver un équilibre entre les avantages de la réduction des émissions de carbone et les impératifs de protection de l’environnement marin. L’intérêt pour le transport maritime nucléaire ne se limite pas à l’Europe. En Chine, le chantier naval Jiangnan, sous l’égide de la China State Shipbuilding Corporation, a déjà développé un projet de méga-porte-conteneurs de 24 000 EVP intégrant des réacteurs à sels fondus. Cette initiative vise à positionner ce navire comme une solution zéro émission tout au long de son cycle d’exploitation.