« Cela dépasse l’entendement. Un jour ils nous soutiennent, le lendemain ils nous envoient la police et les pompiers”s’enrage Jack Roux, secrétaire syndical CGT. Les grévistes, qui alternent jour et nuit devant l’entrée de l’usine Michelin à Cholet, depuis l’annonce de sa fermeture le 5 novembre, ont en effet reçu la visite des pompiers ce vendredi 15 novembre 2024, peu après 23 h 30.
Intervention jusqu’à samedi midi, au moins
Sous les yeux d’une quarantaine de grévistes, ils ont commencé à éteindre l’incendie des pneus, censé bloquer l’accès au site aux camions, afin de ralentir l’activité de l’usine. L’intervention des pompiers est prévue au moins jusqu’à ce samedi midi.
Aux commandes de cette expédition nocturne : le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, qui a justifié dans la soirée dans un communiqué que la société Michelin a relevé « les nuisances et la pollution provoquées par cet incendie pour ses salariés et les riverains. Elle a demandé au préfet d’engager des mesures d’extinction ».
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Concernant les nuisances identifiées, qui n’étaient pas répertoriées comme nuisibles par Air Pays de la Loire, l’organisme chargé d’évaluer la qualité de l’air, la direction de Michelin a fait savoir plus tôt dans la journée aux grévistes qu’elle avait reçu deux plaintes anonymes. « Amener les pompiers pour seulement deux personnes ? »grince Jack Roux, pas convaincu.
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« Ce n’est que partie remise »
L’extinction sera dans tous les cas réalisée aux frais de la société. Les grévistes avaient été prévenus de l’intervention en début de soirée. Mais pour beaucoup, c’est une douche froide. «Ça nous énerve encore pluscommente Richard Grangien, secrétaire du délégué syndical CSE et CGT. Comme si les pompiers n’avaient que ça à faire. »
Pour Jack Roux, s’attaquer à l’incendie Michelin signifie « s’attaquer au mouvement. Et cela arrange bien l’entreprise si l’incendie disparaît, car cela ne lui a pas donné une bonne image. Ce n’est que partie remise ».
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Le maire saisira le procureur
Après s’être entretenu au téléphone avec le préfet, le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, présent sur place, a indiqué qu’il prendrait « Lundi au plus tard » le ministère public en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale qui stipule qu’un « L’élu qui, dans l’exercice de ses fonctions, aurait connaissance de la commission d’un crime ou d’un délit, serait donc tenu d’en avertir le procureur de la République » .
Il vise notamment à bloquer » illégal « de la rue sur toute sa longueur par la police nationale, présente « Intervention sécurisée des pompiers ».
