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Les poissons meurent en grand nombre après une mystérieuse pollution par le sucre

Des pêcheurs en larmes devant le massacre dans une portion du canal du Loing, en Seine-et-Marne. De nombreux poissons ont été étouffés dans le cours d’eau depuis le 26 octobre et une enquête est en cours, a-t-on appris auprès des autorités ce lundi.

Selon le secrétaire général de la préfecture de Seine-et-Marne, Sébastien Lime, la pollution qui touche le canal entre Souppes-sur-Loing et Bagneaux-sur-Loing est liée à la présence de sucre. « Les analyses ont démontré la présence de saccharose dans l’eau. Mais les investigations n’ont pas encore permis d’établir d’où cela vient », a-t-il expliqué à l’AFP.

Les services de l’Office français de la biodiversité (OFB) et de l’Inspection des installations classées ont passé en revue « toutes les installations industrielles voisines », a indiqué Sébastien Lime. « Les différents contrôles administratifs n’ont pas encore permis d’identifier la source », a-t-il souligné.

L’étendue des dommages en cours d’évaluation

Selon le site Internet du Bureau d’analyse des risques industriels et des pollutions (BARPI), une « pollution d’un cours d’eau par une sucrerie » a été référencée en novembre 2019 en Seine-et-Marne, plus au nord, à Moret-Loing-et. -Orvanne. A l’époque, cette pollution provenait « d’une sucrerie située en amont », « suite à une fissure d’une digue dans le bassin d’écrémage ». « Une enquête est en cours », a confirmé à l’AFP le parquet de Fontainebleau, qui n’a pas souhaité communiquer davantage.

Dès le 26 octobre, des opérations avaient été menées pour retirer les poissons morts du lit du canal et conserver les poissons encore vivants. « Carpes, perches, brochets, anguilles, silures, gardons, silures…. Une très grande quantité de poissons est morte », constate le président de la fédération de Seine-et-Marne pour la pêche et la protection du milieu aquatique, Philippe Gavelle, contacté par l’AFP.

Récupérés par des bénévoles de l’association, des pêcheurs ou des riverains, ils ont été placés dans des bennes. Mais la fédération préfère attendre avant d’évaluer l’ampleur de cette mortalité car « une certaine quantité de poissons morts reste au fond ». La fédération « va rapidement porter plainte », a-t-il précisé, pour « éviter que de tels événements ne se reproduisent ».

Cammile Bussière

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