Les phrases prononcées en anglais par le président vénézuélien, Nicolás Maduro, provoquent l’hilarité
« Si tu veux, je veux. Si tu ne veux pas, je ne veux pas. C’est le message envoyé lors d’une conférence de presse du président vénézuélien Nicolás Maduro à son homologue américain Joe Biden, mardi 16 avril, peu avant l’expiration du délai pour rétablir ou non les sanctions qui pèsent sur le pétrole vénézuélien.
Un message simple qui signifie essentiellement : « Si tu veux, je veux. Si tu ne veux pas, je ne veux pas non plus. qui a « a fait rire tout le public » en raison de la prononciation rudimentaire du leader chaviste, au pouvoir depuis 2013 et nouveau candidat aux élections du 28 juillet 2024, selon le journal El National, qui insère la vidéo de ce moment comique dans son article.
Pourtant, la situation est grave. Ce jeudi 18 avril, les États-Unis pourraient choisir de rétablir les sanctions sur le pétrole vénézuélien, imposées par l’ancien président américain Donald Trump et temporairement levées en échange de la tenue d’élections libres. Une promesse piétinée par Maduro, à la tête d’une vague de répression déchaînée contre l’opposition vénézuélienne.
Techniquement, « La licence générale 44 a été délivrée en octobre 2023 par l’Office of Foreign Assets Control (Ofac) du département américain du Trésor » lors des accords conclus sur l’île de la Barbade entre le gouvernement vénézuélien et l’opposition – soutenue par les États-Unis –, rappelle Le National. Elle « autorise les transactions avec la compagnie pétrolière publique PDVSA et les investissements dans le secteur énergétique du Venezuela ».
Mais six mois après cette décision, qui a offert un peu d’oxygène au principal exportateur vénézuélien, le Parti socialiste, au pouvoir depuis 1999, ainsi que les hautes juridictions et la commission électorale empêchent toujours l’enregistrement des candidats de l’opposition aux élections, et surtout de María Corina Machado, sa principale représentante, compte tenu de la victoire de tous les sondages.
Le rétablissement des sanctions, qui ont pourtant fini d’étouffer une économie plongée dans une grave crise économique depuis une dizaine d’années, ne semble cependant pas effrayer outre mesure Maduro.
« Nous ne sommes pas une colonie de gringos (surnom donné aux Américains), nous ne sommes pas votre colonie, personne ne nous arrêtera », a-t-il également déclaré lors de la conférence de presse de mardi. Pas sûr cependant que les plus de 7 millions de Vénézuéliens contraints à émigrer à cause de la crise soient du même avis.