Nouvelles locales

Les personnes seules ont plus de cauchemars

Les effets de la solitude même sur le sommeil. Selon une étude américaine publiée dans le Journal de psychologieLes personnes seules ont plus de cauchemars que les autres.

Ces expériences cauchemardesques sont également plus intenses. Ces résultats ont été obtenus lors d’enquêtes menées auprès de 1 600 adultes âgés de 18 à 81 ans aux États-Unis.

La cause ? Le stress en premier lieu, mais aussi la rumination et l’hyperéveil (hyperactivité du système nerveux central), trois symptômes associés à la solitude.

La solitude est une maladie chronique qui nuit au bien-être et entraîne, entre autres conséquences, des troubles de la dormir y compris les cauchemars qui affectent la qualité du sommeil.

Mais la solitude et les troubles du sommeil entraînent tous deux des risques accrus d’accident vasculaire cérébral, de décès prématuré et de maladie cardiaque.

« Les relations interpersonnelles sont un besoin humain fondamental » Colin Hesse de l’Université de l’Oregon a déclaré dans un communiqué« Lorsque ce besoin n’est pas satisfait, les humains souffrent physiquement, mentalement et socialement. Tout comme la faim ou la fatigue signifient que vous ne consommez pas suffisamment de calories ou que vous ne dormez pas suffisamment, la solitude a évolué pour alerter les individus lorsque leurs besoins de connexion interpersonnelle ne sont pas satisfaits. »

Vous faites face à la solitude ?

Selon l’American Sleep Foundation, 50 à 70 millions d’Américains souffrent d’un ou plusieurs troubles du sommeil.

« Un sommeil de qualité et réparateur est un élément clé du fonctionnement cognitif, de la régulation de l’humeur, du métabolisme et de nombreux autres aspects du bien-être », poursuit le scientifique.

« Nos résultats sont certainement cohérents avec la possibilité que le traitement de la solitude puisse aider à réduire les cauchemars d’une personne. C’est une possibilité qui mérite d’être étudiée dans le cadre d’études cliniques contrôlées. »

Citée dans le communiqué de l’Université de l’Oregon, une vaste enquête américaine avait mesuré les conséquences sanitaires de l’absence de liens humains, avant même les confinements liés au COVID-19.

D’après les résultats, solitude avait entraîné un risque accru de maladie cardiaque (29 %), d’accident vasculaire cérébral (32 %), de démence chez les personnes âgées (50 %) et de décès prématuré (60 %)*.

De plus, les personnes qui se sentaient souvent seules étaient deux fois plus susceptibles de souffrir de dépression que celles qui se sentaient rarement ou jamais seules.

* Notre épidémie de solitude et d’isolement : avis du médecin généraliste des États-Unis sur les effets curatifs des liens sociaux et de la communauté, 2023, Bureau du médecin général des États-Unis

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page