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Les pays qui en ont le moins besoin ont une soif « inexcusable » de pétrole, selon une étude



Alors que la 29e Conférence des Parties (COP29) sur le changement climatique approche à grands pas, à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre prochain, les nations travaillent déjà sur les engagements respectifs qu’elles s’apprêtent à annoncer fièrement. Mais sur le terrain, leurs actions concrètes semblent montrer un visage bien différent.

Les licences d’exploitation pétrolière et gazière accordées en 2024, ou en passe de l’être d’ici la fin de l’année, équivaudraient à l’émission de près de 12 milliards de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la pollution annuelle de la Chine, selon une enquête du Guardian (24 juillet 2024). C’est quatre fois plus que le total des quatre années précédentes.

Cependant, malgré leurs engagements climatiques, les « Les pays les plus riches du monde » sont maintenant « à l’avant-garde » de l’expansion des énergies fossiles sur la planète, suggèrent des données communiquées en exclusivité à nos confrères par l’Institut international du développement durable (IIDD).

Les États-Unis en pole position parmi les nouveaux « États pétroliers » ?

Ainsi, à eux deux, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, la Norvège et l’Australie sont à l’origine de plus des deux tiers (67%) de toutes les nouvelles licences pétrolières et gazières délivrées dans le monde depuis 2020, détaille le média britannique.

Malgré la dépendance relativement faible aux hydrocarbures de leurs économies, la soif de pétrole de ces nations – qui ont pourtant les moyens financiers d’accomplir leur transition énergétique – conduit un chroniqueur du Guardian à les décrire comme « États pétroliers »dans un article d’opinion publié conjointement avec l’enquête. Un terme qui jusqu’à présent désignait l’Irak, l’Arabie saoudite et même la Russie.

Parmi les cinq pays occidentaux pointés du doigt, celui qui pèse le plus lourd – 83 % de toutes les licences accordées par les pays riches, et la moitié du total mondial – est l’Oncle Sam. Les États-Unis ont délivré 20 % de plus sous l’administration Biden que sous Donald Trump, qui avait promis de « Perce, bébé, perce » (perceuse, bébé, perceuse) s’il revenait à la Maison Blanche, note le Guardian.

De son côté, le Royaume-Uni a accordé « plus de licences que n’importe quel autre pays en mai. » Même si le gouvernement travailliste nouvellement élu s’est engagé à stopper les nouveaux forages, ceux qui ont été approuvés jusqu’à présent ne seront pas nécessairement annulés. Toutefois, c’est la Chine qui devrait les approuver.le plus grand nombre de blocs pétroliers et gaziers d’ici la fin de l’année ».

« Les destructeurs de la planète »

« La première étape logique d’une « transition vers l’abandon » du pétrole et du gaz est de cesser de découvrir de nouveaux gisements. Il est donc très inquiétant que l’activité d’exploration se soit non seulement poursuivie depuis l’accord de Kyoto, mais aussi que les activités de prospection se soient poursuivies depuis l’accord de Kyoto. Cop28mais qu’il a augmenté »déplore Olivier Bois von Kursk, conseiller politique à l’IISD, qui a contribué à l’analyse.

Dans un rapport accablant publié l’année dernière, l’ONG Oil Change International avait décrit le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, la Norvège et l’Australie – déjà responsables selon elle de la majorité (51%) des nouvelles extractions de pétrole et de gaz prévues d’ici 2050 – « Hypocrites du climat » et de « les destructeurs de la planète ». Les auteurs ont ensuite jugé « inexcusable » cette extension.

Plus tôt ce mois-ci, l’ouragan de catégorie 5 Beryl a fait des ravages dans les Caraïbes, au Mexique et au Texas, faisant au moins 11 morts et des milliers de sans-abri, soulignent nos collègues. « Ce que nous voyons ici sont les conséquences d’une changement climatique galopant »a déclaré Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, un archipel durement touché par la catastrophe :

Nous sommes à l’ère deAnthropocèneEt les pays développés, principaux émetteurs, ne prennent pas ce problème au sérieux.

Cet article a été initialement publié le 25 juillet.

GrP1

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.

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