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Les pays du G7 boycottent la cérémonie de Nagasaki pour protester contre la non-invitation d’Israël

Cérémonie de prière pour la paix à Nagasaki le 9 août 2024, lors des cérémonies marquant le 79e anniversaire du bombardement atomique de la ville.

La cérémonie organisée vendredi 9 août à Nagasaki pour commémorer le bombardement atomique américain de 1945 a pris une tournure politique. En raison du conflit contre le Hamas dans la bande de Gaza, la ville du sud-ouest du Japon a refusé d’inviter Israël, contrairement à Hiroshima qui a tenu ses commémorations le 6 août. « politisation » Lors de la cérémonie, les pays du G7 (hors Japon) et l’Union européenne ont décidé de ne pas envoyer leurs ambassadeurs.

Le conflit a été évoqué par le maire Shiro Suzuki dans sa traditionnelle déclaration de paix. Un discours ponctué de vers de la poétesse Sumako Fukuda (1922-1974) – une survivante de la bombe – et militante anti-nucléaire, prononcé sous une chaleur étouffante dans le parc de la Paix. Le maire a regretté « L’incertitude quant à la fin de l’invasion russe de l’Ukraine et l’inquiétude croissante face à l’expansion des conflits armés au Moyen-Orient » OMS « nous met dans une situation critique, avec un risque accru de disparition de la norme à laquelle nous nous sommes conformés jusqu’à présent »à savoir, « Ne jamais utiliser d’armes nucléaires ».

La solennité du moment a éclipsé la polémique qui a entouré les préparatifs de la cérémonie. M. Suzuki avait déjà fait allusion à la non-invitation d’Israël en juin. Il l’a officialisée le 1er juin.euh Août, afin de « pour garantir que la cérémonie se déroulera dans le bon déroulement et dans une atmosphère paisible et solennelle. » Le maire a nié toute motivation politique : « Le 9 août est le jour le plus important de l’année pour la ville de Nagasaki. L’âge moyen des survivants est désormais supérieur à 85 ans. »a expliqué le fils des hibakushas (survivants). Nagasaki a en même temps invité l’Autorité palestinienne, qui « n’est pas partie au conflit » entre Israël et le Hamas.

Manifestations en soutien à Gaza

Le souvenir des bombardements atomiques de 1945, qui ont fait 140 000 morts à Hiroshima et 74 000 à Nagasaki, alimente un puissant courant pacifiste dans les deux villes. Les hibakushas plaident depuis des mois pour qu’Israël ne soit pas invité aux commémorations. Les deux villes ont été le théâtre de manifestations de soutien à Gaza. La presse japonaise est critique sur l’attitude de l’Etat hébreu. Hiroshima a choisi d’inviter Israël pour entendre en direct la traditionnelle déclaration de paix, qui incluait cette année une critique du conflit à Gaza.

La décision de Nagasaki a été jugée « regrettable » par l’ambassadeur de l’État hébreu, Gilad Cohen. Le directeur adjoint du Centre Simon Wiesenthal, Abraham Cooper, y a vu une « Insulte aux 1 200 personnes tuées lors de l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier ».

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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