Les pays du G20 s’accordent sur la nécessité de taxer les super-riches, mais plus tard – POLITICO

« Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous chercherons à coopérer pour garantir que les particuliers très fortunés soient effectivement taxés », ont écrit les ministres dans une déclaration distincte sur la coopération fiscale internationale, également consultée par POLITICO.

Le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a salué ce qu’il a qualifié d’accord « historique ».

Le Brésil a déjà évoqué l’idée d’une taxe mondiale sur les plus riches, inspirée de la réforme de la fiscalité des entreprises discutée à l’Organisation de coopération et de développement économiques. L’idée, conçue par le conseiller du G20 Gabriel Zucman, consisterait en un prélèvement minimum de 2 % sur les 3 000 milliardaires les plus riches du monde, ce qui permettrait de débloquer environ 250 milliards de dollars par an à l’échelle mondiale.

Mais cette proposition est très controversée et fait l’objet de vives réactions, notamment de la part du ministre allemand des Finances Christian Lindner et de la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, qui a déclaré à Rio que les États-Unis ne « voient pas la nécessité ou ne pensent pas vraiment qu’il soit souhaitable d’essayer de négocier un accord mondial sur ce sujet ».

Dans un communiqué, Zucman, qui avait déjà anticipé qu’il était trop tôt pour que les pays du G20 s’entendent sur sa proposition, a déclaré qu’il saluait « un consensus parmi les pays du G20 sur la nécessité de modifier la manière dont nous taxons les super-riches ».