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Les Pays-Bas mettent 2,5 milliards d’euros sur la table pour ancrer le géant ASML dans le pays

Les Pays-Bas feront tout pour garder sur le territoire national son champion ASML, leader mondial de la fabrication de machines de photolithographie, technologie essentielle pour la fabrication de semi-conducteurs. Le gouvernement démissionnaire de Mark Rutte a annoncé, lundi 22 avril, un projet d’investissement de 2,5 milliards d’euros pour la région d’Eindhoven, berceau de l’entreprise, et a promis un projet d’extension du Brainport Industries Campus, le parc d’activités technologiques d’Eindhoven. L’investissement prévu servira également à améliorer les routes, les logements et le réseau scolaire au profit des salariés de l’entreprise.

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En janvier, Peter Wennink, PDG d’ASML, indiquait que le géant de Veldhoven (20 000 salariés aux Pays-Bas, 23 000 dans le monde, une capitalisation boursière de quelque 360 ​​milliards d’euros) entendait poursuivre son développement. , y compris peut-être dans un autre pays. La France a été citée par certains, peut-être parce que M. Wennink, qui prend sa retraite cette semaine, passera la main mercredi 24 avril à Christophe Fouquet, un Français, jusqu’ici directeur des affaires commerciales.

Il devra poursuivre le développement de l’entreprise, qui compte doubler son chiffre d’affaires en profitant notamment de la demande croissante de composants pour le développement de l’intelligence artificielle. De quoi compenser l’interdiction qui lui a été imposée, en janvier 2024, de vendre ses machines performantes pour la fabrication de puces électroniques à la Chine. La décision du gouvernement a été amèrement regrettée par les dirigeants de l’ASML, mais M. Rutte a dû céder aux pressions de l’administration américaine.

« Déclaration d’intention »

M. Wennink avait fait pression sur les autorités. Il dénonce le manque d’intérêt des politiques pour son entreprise, un projet de réduction des avantages fiscaux pour les salariés étrangers (ils sont de 40% chez ASML) et, entre les lignes, une politique migratoire trop restrictive qui entrave le recrutement de spécialistes indispensables à son entreprise. – elle envisage de recruter à terme vingt mille nouveaux collaborateurs. Sous l’impulsion du Premier ministre, les autorités n’ont pas tardé à réagir.

Lundi 22 avril, une « déclaration d’intention » a été signée par le gouvernement et ASML. La ville d’Eindhoven devra l’approuver en juin. L’entreprise se réjouit prudemment de la perspective de rester dans la région où elle a été créée il y a quarante ans, en 1984, mais elle souligne que tous les problèmes ne sont pas encore résolus : la question de l’approvisionnement en électricité du nouveau site et celle de le respect des règles environnementales devra être réglé.

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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