Le bilan avant le coup d’envoi était sans appel. En quatorze duels avec la Roumanie, les Pays-Bas s’étaient imposés à dix reprises, pour un total de 29 buts inscrits, contre une seule victoire pour les Tricolores et trois petits buts à leur actif. Pourtant, lorsqu’ils ont foulé la pelouse de l’Allianz Arena de Munich, mardi 2 juillet, pour leur huitième de finale de l’Euro 2024 de football, les Oranje n’étaient pas totalement considérés comme favoris. La faute à une phase de poules décevante, conclue par une défaite contre l’Autriche, et qui les a vus se qualifier pour la suite du tournoi grâce à la règle du meilleur troisième. Quand, à la surprise générale, leurs adversaires avaient dépassé la Belgique en tête de leur groupe, fort d’une large victoire contre l’Ukraine (3-0) – la deuxième seulement de l’histoire de la sélection dans la compétition continentale.
Peu importe que les deux équipes aient obtenu le même nombre de points. Elles n’ont pas les mêmes prétentions. « génération d’âme » Les Roumains, comme les qualifiait leur sélectionneur Edward Iordanescu, ont déjà atteint leur objectif en atteignant ce stade de l’Euro. Leur parcours a contribué à replacer le pays sur la carte du football international après des décennies de déclin. Les Bataves, eux, se voient comme les trouble-fêtes parmi les candidats au titre. Inévitablement, la déroute face à Das Team, une équipe talentueuse mais perçue comme encore plus outsidera causé un désordre.
« Il ne faut pas paniquer à cause d’un seul résultat »Le sélectionneur néerlandais Ronald Koeman a relativisé à la veille du match contre la Roumanie. Avant de reconnaître : « Il faut trouver les bonnes réponses, car l’enjeu est important. Cela pourrait être la fin pour nous (…) si nous ne jouons pas mieux. » Mardi, ses hommes ont « mieux joué ». Ils se sont imposés largement et ont retrouvé le top 8 européen pour la première fois depuis seize ans. « Le résultat final est toujours le plus important. Mais nous sommes les Pays-Bas et nous devons bien jouer. Aujourd’hui, nous avons réalisé une belle performance.le technicien néerlandais a apprécié. C’est ce dont nous avons besoin pour avoir une chance d’aller loin dans ce tournoi. Si nous baissons notre niveau, nous n’irons pas en finale. »
L’un des héros du jour est celui qui, le 25 juin, avait trompé son gardien par un tacle malencontreux, donnant l’avantage aux Autrichiens dès le début du match. Le 2 juillet, le même Donyell Malen marquait à deux reprises en fin de match (83et2-0 ; 90et + 33-0). L’autre grande figure de cette victoire fut Cody Gakpo, qui a débloqué un match jusque là équilibré avec Tri en trouvant le fond des filets d’une frappe puissante au premier poteau (20et(1-0).
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