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Les pays arabes appellent au déploiement de forces de paix mandatées par l’ONU dans les territoires palestiniens occupés

Le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa Al Khalifa (à droite), et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à Manama, le 16 mai 2024.

Lors d’un sommet dominé par la guerre dans la bande de Gaza, les vingt-deux pays de la Ligue arabe ont adopté, à Manama, Bahreïn, jeudi 16 mai, une position unifiée sur un règlement politique du conflit. Ils font de l’établissement immédiat d’un cessez-le-feu, du retrait des forces israéliennes et de la levée du siège de l’enclave palestinienne un préalable alors qu’Israël affirme son intention de« intensifier » ses opérations à Rafah.

Pour le  » le prochain jour « la « Déclaration de Bahreïn » appelle à l’organisation d’une conférence internationale de paix sous l’égide des Nations Unies, à la reconnaissance internationale d’un État palestinien et au déploiement de forces internationales de protection et de maintien de la paix sous mandat de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés jusqu’à la mise en œuvre de la solution des deux États.

Le consensus atteint entre les chefs d’État arabes reprend les grandes lignes du plan élaboré par le groupe de contact arabe (Arabie saoudite, Égypte, Émirats arabes unis, Jordanie et Qatar). Cependant, il s’écarte de l’impératif qu’il imposait d’inverser la logique d’Oslo, en faisant de la reconnaissance d’un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, une condition préalable aux négociations de paix.

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Le rejet du plan arabe par les États-Unis et leur double veto à la reconnaissance de la Palestine comme État membre de l’ONU – devant le Conseil de sécurité, le 18 avril, puis lors de l’Assemblée générale, le 10 mai –, la pression en faveur d’une compromis. « Certains États voulaient montrer aux États-Unis qu’ils sont coopératifs, mais la position arabe et ses piliers restent les mêmes »commente une source diplomatique.

Geste de bonne volonté

À la suite du président palestinien Mahmoud Abbas, les pays arabes demandent au Conseil de sécurité de reconsidérer sa position. La dynamique internationale est en leur faveur, avec 143 pays soutenant la solution à deux États, mais une résolution ne peut pas être imposée aux États-Unis, le plus proche allié d’Israël. « Riyad ne veut pas contrecarrer son projet de normalisation avec Israël »» déclare Hasni Abidi, directeur du Centre d’études et de recherches sur le monde arabe et la Méditerranée.

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En échange de cette normalisation, Washington promet à Riyad un pacte de défense et son soutien au développement du nucléaire civil dans le royaume. Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, est attendu dans les prochains jours à Riyad et à Tel-Aviv pour faire avancer le dossier, malgré le refus du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’accepter la création d’un Etat palestinien – une condition posée par l’Arabie saoudite.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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