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les patients pourraient désormais être contraints de faire un détour allant jusqu’à 30 km en raison du partage des transports médicaux

les patients pourraient désormais être contraints de faire un détour allant jusqu’à 30 km en raison du partage des transports médicaux

Il sera toujours possible de refuser les transports partagés, mais cette année il faudra avancer les frais. À partir de 2025, vous devrez payer une astreinte dont le montant n’a pas encore été fixé.

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Les patients pourront désormais être contraints de faire jusqu’à 30 kilomètres de détour dans leur ambulance ou taxi vers ou depuis l’hôpital en raison du futur partage des transports sanitaires, selon le projet de décret, qui sera publié dans les prochains jours et consulté par franceinfo. Vendredi 3 mai.

Les taxis et les ambulances devront être partagés, après un vote du Parlement l’automne dernier. Cette mesure a été votée pour permettre à la Sécurité sociale de faire des économies. Le remboursement des transports sanitaires a coûté six milliards d’euros en 2022, en forte hausse.

Ce que prévoit le décret

Selon le projet de décret consulté par franceinfo, vous devrez désormais partager votre ambulance ou taxi sanitaire avec d’autres patients, avec un détour de dix kilomètres possible par passager, et dans la limite d’un détour total de 30 kilomètres. Pour les patients qui se rendent régulièrement à l’hôpital, prolonger le trajet retour après une dialyse ou une séance de chimiothérapie n’est franchement pas une bonne idée : « Le patient peut avoir des nausées, des vomissements… Et cette personne sera obligée de faire un détour jusqu’à 30 km alors qu’elle est en situation de vulnérabilité », juge Bruno Lamothe, de l’association des malades du rein, Renaloo. L’association préférerait que le décret compte le temps de trajet plutôt que la distance : « Une personne qui habite au Grau-du-Roi, dans le Gard, à 30 km de Montpellier, mettra 44 minutes en hiver, mais 3h45 en plein été, à cause des embouteillages pour se rendre aux plages... », souligne Bruno Lamothe.

Quant à l’attente du départ de l’ambulance ou du taxi, le décret précise que pour les patients, il doit s’agir d’un « temps d’attente raisonnable« . »Qu’est-ce qu’un délai « raisonnable » ?» s’interroge Catherine Simonin, de la Ligue contre le cancer et de France Assos santé. On voit qu’aux urgences, on peut parfois attendre cinq heures. Ce sont des dispositions très vagues, très vagues.« .

Par ailleurs, dans l’ambulance ou dans le taxi, il ne sera pas obligé de porter des masques et aucune mesure barrière n’est prévue par cet arrêté. « Sans mesures barrières, c’est-à-dire masque obligatoire et lavage des mains avant d’entrer dans les transports, il existe évidemment un risque de contamination des personnes les plus fragiles et vulnérables qui peuvent avoir des contreparties derrière et des pertes. chances sur leur santé« , dénonce Catherine Simonin.

Pour obtenir le remboursement d’un transport individuel, le médecin doit préciser sur l’ordonnance que l’état du patient est incompatible avec un transport partagé. Dans le cas contraire, il sera toujours possible de refuser les transports partagés, mais il faudra, pour cette année, avancer les frais. « Pour une personne dialysée par exemple, la moyenne est de 13 000 euros de frais par an, jusqu’à 20 000 euros. Ces gens ne pourront pas avancer les frais», note enfin Bruno Lamothe. À partir de 2025, vous devrez même payer une astreinte dont le montant n’est pas encore fixé.

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