Avant le vote du 9 juin, les responsables des différentes listes réfléchissent à la manière d’avoir un impact dans la dernière ligne droite pour remporter le maximum de voix aux élections européennes.
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Les élections européennes auront lieu le 9 juin, dans moins d’un mois. Les équipes de campagne lancent leur backplanning avec l’idée de tout mettre en œuvre durant les deux dernières semaines.
En disant que la campagne « n’a pas démarré », ça y est, les équipes viennent de passer la seconde. A partir de fin mai, ce sera même le troisième rapport pour la dernière ligne droite. C’est à cette époque que l’opinion publique « cristallise », comme disent les sondeurs. Cette fixation du vote est encore plus tardive pour les Européens et c’est à ce moment-là qu’il va falloir marquer les esprits.
C’est « une campagne d’humour, du dernier moment, ce qui comptera ce sont certainement les éléments qu’on sème au fur et à mesure mais aussi la fin », assure un stratège de Reconquête ! passé par plusieurs partis de droite. Il imagine Marion Maréchal faire de même « surprendre » que Yannick Jadot en 2019. « On est sur les mêmes courbes : le candidat vert était donné début mai à 6 ou 7% et il a fini à 13,5% », il assure. Même la liste favorite, le RN, se prépare à faire campagne jusqu’au bout. « Jordan Bardella fera des interviews avec les médias jusqu’au vendredi dernier, et cette semaine-là nous doublerons avec Marine Le Pen », explique un responsable de campagne. Loin d’être triomphaliste, elle estime qu’il « Il faut mobiliser les électeurs qui n’entendent parler de ce scrutin que deux jours avant ! »
Série de débats et de rencontres
Il faut donc s’attendre à une succession de rencontres et d’apparitions dans les médias. Au moins quatre débats organisés par les chaînes de télévision ces deux dernières semaines, le tout dernier sur France 2, le mardi 4 juin. Chaque camp réunira un « attention particulière ». Mais, pour être sûrs de garder la maîtrise de leur dernier message, la plupart des candidats auront tout de même un rendez-vous par la suite : le mercredi 5 voire deux rendez-vous pour Valérie Hayer le mercredi et jeudi 6 juin. Cette journée marque une date piège, identifiée par ses concurrents, car la France commémore en grande pompe le 80e anniversaire du Débarquement. Emmanuel Macron et les invités internationaux risquent de saturer l’espace médiatique. Le président de la République pourrait être tenté d’adresser des messages subliminaux contre le RN, nous dit son entourage.
La palme de l’extrémisme revient pour l’instant à Raphaël Glücksmann qui prévoit une rencontre vendredi 7 juin avec Martine Aubry. Il s’agira de l’héritage de Jacques Delors, un symbole que les socialistes ne veulent pas laisser à la Macronie. Les autres listes réfléchissent encore aux formats qui existeraient sur ces deux derniers jours de campagne. Cette dernière se termine le vendredi 7 juin à minuit. Plus de droit de communiquer ensuite, que ce soit de la part des candidats ou des médias !