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Les parlementaires dénoncent la « trahison » d’Emmanuel Macron sur une centrale à charbon

Ils ne digèrent pas les promesses non tenues et ont décidé de le faire savoir. Huit parlementaires de Loire-Atlantique ont adressé mardi une lettre au président de la République, pour lui rappeler ses promesses. « Nous avons encore deux centrales à charbon en activité, à Cordemais et à Saint-Avold. Nous allons les convertir totalement à la biomasse», a déclaré Emmanuel Macron le 24 septembre 2023. Sauf qu’un peu plus d’un an plus tard, la direction d’EDF vient d’annoncer la fermeture à sec de la centrale de Cordemais à compter de 2027.

Située dans cette commune bordant la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire, cette centrale à charbon est particulièrement polluante. Un constat que les députés et sénateurs du département ne nient pas. De plus, aucun ne souhaitait maintenir l’activité existante.

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Non, ce qu’attendaient les parlementaires de gauche et du centre, c’était une conversion à la biomasse, comme EDF l’avait un jour évoqué. Avant de faire demi-tour. « Pour nous, cette décision est inacceptable. C’est une trahison de la parole présidentielle. Il s’agit d’une contestation unilatérale de l’État du pacte dit « Cordemais » signé en 2020 par l’État avec les collectivités territoriales.

Le projet était alors de transformer l’outil en chaufferie biomasse capable d’avaler les déchets de bois produits localement. Une idée portée par les collaborateurs et portée localement.

Pourtant, l’intérêt de transformer l’usine semblait évident. Déjà connectée au réseau 400 000 volts RTE, l’usine représentait le site de production d’électricité le plus puissant des Pays-de-la-Loire. Selon les élus, 350 EDF travaillent sur la centrale, ainsi que 120 sous-traitants. « Des centaines de familles, dont beaucoup ont déjà vécu le drame de la fermeture d’autres sites industriels, seront concernées », dénoncent les élus.

L’abandon d’EDF toujours pas expliqué

En septembre, la CGT a révélé la décision d’EDF d’« arrêter le projet Ecocombust 2 » en raison de « discussions infructueuses avec Paprec » (partenaire d’EDF sur le projet) et « de ne pas avoir l’État dans le soutien économique-industriel ». En cas de fermeture de l’usine, « EDF propose de construire une usine de fabrication de canalisations sur le site de Cordemais par sa filiale Framatome », ce qui pourrait représenter à terme 200 emplois. Mais pour le syndicat, cela ne sera jamais prêt pour 2027, laissant plutôt de la place. pour une « friche industrielle ».

Cammile Bussière

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