les parents d'élèves réaffirment leur choix
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les parents d’élèves réaffirment leur choix

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Comment justifier, dans une société largement déchristianisée, son attachement à l’école catholique ? Comment aussi se projeter dans le futur ? L’Association des parents d’enseignement libre (Apel), qui représente 1 million de familles, dont 75 000 bénévoles actifs, organise son congrès du 31 mai au 2 juin à Valence, dans la Drôme. Cette édition portera sur le thème « Parents, éducateurs pour la vie ». Pendant trois jours, 900 adhérents réfléchiront notamment à ce lien parents-école qui constitue le cœur du projet éducatif catholique, et aux moyens de l’adapter. « pour les cent prochaines années », résume Gilles Demarquet, qui achève son deuxième mandat à la tête de l’association.

Apel aura en effet cent ans en 2030 et profite de cet horizon pour repenser son rôle. Mais plus immédiatement, le congrès sera aussi l’occasion de répondre à certaines accusations récentes. Au total, l’année écoulée a vu ressurgir des tensions que l’on croyait enfouies depuis l’échec de la loi Savary, il y a tout juste quarante ans, et le modèle de l’école privée sous contrat a été critiqué. par une partie de la gauche. Après rapport à l’Assemblée, un projet de loi « promouvoir la diversité sociale et éducative », porté par Boris Vallaud (PS), arrive au Sénat jeudi 13 juin. D’une manière générale, l’argument est que les parents recherchent avant tout dans le privé une forme d’entre-soi social, financé par les fonds publics alloués via le contrat d’association avec l’état.

Redéfinir ce qui fait le projet éducatif

« Il faut donc être militant et expliquer pourquoi on a choisi l’école catholique, rétorque Gilles Demarquet. Nous devons réexpliquer notre attachement à la liberté de choix des familles et à ce qui constitue notre modèle. » Les échanges seront l’occasion de réaffirmer certains fondamentaux et de redéfinir ce qui constitue le projet éducatif chrétien, entre bienveillance et respect du cadre, dans un dialogue entre famille et école. Pour cela, différents intervenants sont invités, du psychanalyste Marcel Rufo à l’économiste Corinne Heckmann, de l’OCDE.

Une fois ce rappel effectué, Apel pourra poser les bases de nouveaux projets. Depuis plusieurs mois, l’association s’est engagée dans une « approche prospective »,à l’image de celle initiée par l’enseignement catholique, appelé aussi à imaginer son avenir. Pour Apel, les travaux ont débuté par la commande d’une vaste étude réalisée avec Ipsos, qui présentait les « six familles privées ».

« Notre projet ne peut jamais être « je paie et l’école éduque » »

Au-delà de leurs différences, ils considéraient le secteur privé comme très ouvert aux parents et l’avaient choisi pour cela. Les personnes interrogées ont ainsi vanté la possibilité de « coopérer étroitement » (cité par 92% des répondants). D’où la nécessité pour Apel de savoir répondre à cette attente. « A l’heure où la vie professionnelle est de plus en plus dense notamment, certaines familles ne devraient pas être tentées de rémunérer le privé et de leur demander, en échange, de prendre en charge des tâches éducatives qui relèvent pourtant de la famille. Notre projet ne peut jamais être « Je paie et l’école éduque ». Nous souhaitons donc impliquer encore davantage les parents dans l’école. » résume Gilles Demarquet. Son successeur, qui sera désigné lors du Congrès de Valence, sera chargé de mettre en œuvre cette priorité.

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