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les parents de l’adolescente violée à Courbevoie dénoncent « un acte clairement antisémite »

les parents de l’adolescente violée à Courbevoie dénoncent « un acte clairement antisémite »

Pour la première fois depuis le viol d’une jeune fille à Courbevoie, ses parents brisent leur silence. Ils dénoncent la montée de l’antisémitisme qui s’est traduite par l’agression et le viol d’une adolescente.

Près de dix jours après le viol et l’agression violente de leur fille de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine) par plusieurs jeunes garçons, les parents de l’adolescente ont pris la parole pour la première fois dans les médias. Dans les colonnes du Parisien, ils dénoncent « un acte clairement antisémite », « lié à l’importation en France du conflit israélo-palestinien ».

« L’expédition punitive consistait à venir massacrer une personne parce qu’elle est juive », raconte le père de la jeune fille.

Selon sa mère, l’un des agresseurs « ne supportait pas qu’elle puisse lui mentir sur sa religion » et indiquer qu’elle était musulmane. « En fait, il avait appris que notre fille était juive et il en déduisait qu’elle était forcément pro-israélienne et anti-palestinienne », explique-t-elle à nos confrères.

Un « antisémitisme lourd, visible, palpable »

En effet, ses parents affirment que depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas, leur fille a été victime de harcèlement scolaire et rapidement mise sur la touche à cause de ses aveux. « Cela a commencé au mois de novembre avec des saluts nazis, des croix gammées sur les tables à l’école et des blagues sur l’Holocauste. »

Ils ont donc conseillé à leur fille de « rester prudente sur les questions liées à la religion » afin de la protéger. Sa mère suppose que c’est dans ce contexte qu’elle a dit à l’un de ses agresseurs qu’elle était musulmane.

Le couple dénonce également vivre dans un « antisémitisme lourd, visible, palpable ». « Notre fille l’a vécu dans sa chair à l’école avant de subir l’impensable le 15 juin », ajoute sa mère. Ils déplorent une « confusion (qui) s’est produite dans une partie de l’opinion publique entre Israël, considéré comme l’agresseur du peuple palestinien, et les Juifs français ».

« Il y a selon nous un mimétisme entre les actes perpétrés par les terroristes du Hamas dans le kibboutz et ce qu’a subi notre fille en bas de chez nous à Courbevoie », poursuit la mère.

L’adolescent « encore très choqué »

Aujourd’hui, l’adolescente reste « très choquée », reconnaissent ses parents, et souffre « de flashbacks la nuit ».

« Elle a du mal à s’endormir et se réveille la nuit. C’est un quotidien assez pénible», explique son père, qui ajoute que depuis son premier témoignage à la police, elle a désormais du mal à se confier sur son agression.

Sa mère, comme son père, attend désormais que justice soit rendue et qu’elle « reconnaisse ce que notre fille a vécu comme des crimes ». Ils appellent également la société française à prendre conscience « du niveau de violence et de haine dont sont capables les enfants de 13 ans ».

La jeune fille de 12 ans a déclaré avoir été victime de viols et de violences dans un local abandonné à Courbevoie le 15 juin. Les trois jeunes agresseurs présumés ont été arrêtés.

Deux adolescents de 13 ans ont été inculpé et emprisonné pour viols collectifs, menaces de mort, injures et violences antisémites. Un troisième suspect, âgé de 12 ans, a été placé sous le statut de témoin assisté pour viol et mis en examen pour les autres faits visés par l’enquête.

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