Des larmes et des câlins. Dimanche 19 janvier, les premiers échanges de prisonniers ont eu lieu dans le cadre de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas. Si trois otages israéliens ont été libérés, 90 prisonniers palestiniens ont également retrouvé la liberté. Lundi peu après minuit, l’Autorité pénitentiaire israélienne a confirmé que « 90 terroristes » avaient été « libérés » de la prison militaire d’Ofer en Cisjordanie occupée et d’un centre de détention à Jérusalem.
Des centaines de personnes ont suivi le passage des bus transportant les prisonniers sur une route venant de Beitunia menant à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, brandissant des drapeaux palestiniens et ceux de différents mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. .
À l’ouverture des portes, une foule en liesse les a accueillis avec des larmes de joie, des câlins, des chants et des feux d’artifice. « L’attente était extrêmement difficile. Mais Dieu merci, nous étions certains qu’un jour nous serions libérés », souffle la journaliste Bouchra al-Tawil, emprisonnée en mars 2024 et membre de ce contingent composé majoritairement de femmes et d’enfants.
L’entrée en vigueur de l’accord, intervenue à la veille du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, nourrit les espoirs d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu qu’Israël se réservait « le droit de reprendre la guerre ». si nécessaire ». La branche militaire du Hamas a déclaré que la trêve dépendait du « respect par Israël de ses engagements ». Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines. En échange, les autorités israéliennes ont déclaré qu’elles libéreraient quelque 1 900 Palestiniens dans ce délai.
L’attaque du 7 octobre a fait 1.210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 morts selon l’armée israélienne. Au moins 46.913 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées dans l’offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.
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