les options du gouvernement pour relancer l'immobilier
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les options du gouvernement pour relancer l’immobilier

les options du gouvernement pour relancer l’immobilier

Ouvrez certaines portes, fermez-en d’autres. La ministre de l’Habitation et de la Renouvellement urbain Valérie Létard a commencé à tracer des pistes pour relancer le secteur de l’habitation.

► Un prêt à taux zéro partout et ouvert aux logements individuels

Dans un entretien au Parisien, samedi 19 octobre, elle s’est dite favorable à la généralisation du prêt à taux zéro (PTZ) pour les primo-accédants.  » partout «  En France, « pour le neuf, pour les appartements, comme les maisons »., pour soutenir la construction et l’accession à la propriété.

« Ces modifications permettraient de construire environ 15 000 logements supplémentaires en 2025, ce qui représentera environ 600 millions d’euros de TVA »dit le ministre.

Ces dernières années, le prêt à taux zéro avait été considérablement réduit, limité aux zones très tendues (grandes villes) et excluant les maisons individuelles, au nom de la lutte contre l’artificialisation des sols. Au total, « 40 000 PTZ devraient être accordés en 2024 pour un montant de 900 millions d’euros étalés sur 5 ans, », rappelle Valérie Létard.

De leur côté, les députés ont largement adopté en commission à l’Assemblée, samedi 19 octobre, une généralisation du prêt à taux zéro (PTZ) dans l’immobilier, étendu aux logements neufs et anciens sur tout le territoire pour les deux prochaines années. Ils font ainsi pression sur le gouvernement qui compte également présenter son propre amendement en cours de session pour « une extension du PTZ ». L’assouplissement envisagé était attendu par les professionnels, même s’ils souhaitaient que le système soit également ouvert aux premiers.

► Pas de sursis pour Pinel

En revanche, le gouvernement ne va pas prolonger le dispositif d’aide à l’investissement locatif Pinel, qui prend fin le 31 décembre. Ces dernières semaines, les promoteurs espéraient un arrêt moins brutal, laissant entendre que ce délai ne concerne que les réservations de logements, permettant ainsi les ventes. les actes seront reportés au 31 mars. Mais comme les précédents soutiens à l’investissement locatif, qui portent tous le nom du ministre du Logement qui les a mis en place, le « Pinel » pèse lourdement sur les finances publiques : 25 milliards d’euros en dix ans.

Valérie Létard estime néanmoins que « il faut soutenir l’investissement locatif » Et « regarder les propositions des parlementaires pour trouver des pistes de transition ». Elle cite par exemple une proposition du député (Horizons) de l’Indre, François Jolivet, qui « permet de faire (…) un don défiscalisé à vos enfants jusqu’à 150 000 € par parent pour l’achat d’un logement neuf » et propose « pour exonérer les acheteurs de logements neufs des droits de succession ».

► Vers un assouplissement du DPE ?

Le ministre du Logement précise également le calendrier du diagnostic de performance énergétique (DPE). Il prévoit une interdiction de location des logements G, les plus énergivores, à compter du 1er janvier 2025.

Un projet de loi sera déposé « avant le 1er janvier » accorder « temps supplémentaire » a « toutes les copropriétés qui ont, au moins, voté les décisions de travaux » rénovation énergétique, affirme Valérie Létard.

Selon elle, «environ 250 000 appartements en copropriété seront concernés» par l’interdiction de louer des logements classés G à compter du 1er janvier 2025, tandis que « La priorité est de permettre aux Français de se loger ». Au total, quelque 2 millions de logements, résidences principales, sont classés G, dont 800 000 en logements sociaux.

Ce changement de calendrier pour les copropriétés n’est pas une surprise. Le gouvernement précédent y était également favorable.

► Pénaliser davantage le gaz par rapport à l’électricité

Valérie Létard souhaite également offrir « flexibilités » Pour « Pénaliser moins les logements chauffés à l’électricité ». Le sujet semble très technique, mais il est potentiellement explosif. La méthode de calcul du diagnostic de performance énergétique, très critiquée, privilégie en effet le chauffage au gaz plutôt qu’à l’électricité. Une bizarrerie de plus, alors que le DPE est censé réduire les émissions de CO2 logement.

En rétablissant un meilleur équilibre entre gaz et électricité, le gouvernement pourrait sortir des milliers de foyers chauffés électriquement du statut de passoire thermique. Ce tour de passe-passe inquiète les associations, car ces logements sont souvent équipés de radiateurs de mauvaise qualité. « Ces grille-pain » chauffent mal et concernent surtout les ménages les plus précaires, qui verraient les perspectives de rénovation de leur logement s’amenuiser au fil du temps.

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