Un président de la République devrait-il faire cela ? Emmanuel Macron a choisi de s’exprimer, jeudi 6 juin, au JT de 20 heures sur TF1 et de France 2 pour discuter des élections européennes et de la situation en Ukraine et à Gaza. Il sera en direct de Caen, à l’occasion des commémorations du 80ème anniversaire du Débarquement.
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Une initiative qui ne plaît pas à ses adversaires politiques. Ni une ni deux, le président du parti Les Républicains, Éric Ciotti, a prévenu dimanche 2 juin sur X : « L’opposition doit disposer du même temps de parole. Nous contactons l’Arcom (Autorité de Régulation de l’Audiovisuel et de la Communication Numérique). »
« Quelle urgence peut-il y avoir pour que le président réquisitionne la nouvelle à la veille de la fin de la campagne ? « , a interrogé François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, dénonçant un « nouvelle diversion électorale indécente ».
« Ce sera Fidel Macron sur toutes les chaînes »
La gauche a elle aussi vivement réagi. « Donc jeudi vendredi samedi, ce sera Fidel Macron sur toutes les chaînes pour commémorer et s’exprimer sans contradiction à 20 heures, bref pour faire campagne à une heure où plus personne ne pourra lui répondre », a déclaré Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
Raphaël Glucksmann, tête de liste PS et Place Publique, l’a annoncé ce lundi sur France Inter qu’il prendrait probablement l’Arcom : « Il faut se rendre compte qu’à trois jours du scrutin, le président de la République va convoquer tous les médias. Aucun de nos voisins n’aurait un chef d’État qui convoque tous les médias pour faire de la propagande. »
« En démocratie, il faut respecter les règles »
La tête de liste LFI, Manon Aubry, l’a confirmé ce lundi matin sur RTL que son parti allait saisir l’Arcom, demandant que son temps d’antenne soit décompté du temps de campagne de Valérie Hayer. « En démocratie, il n’y a pas de candidature officielle donc il faut respecter les règles »Elle ajoute.
« Personne n’est dupe » a ajouté le communiste Fabien Roussel, adressant un message à Arcom : « Son temps de parole doit être décompté de celui de la liste Renaissance », animé par Valérie Hayer. Cela avait déjà été le cas suite au discours sur l’Europe prononcé par le président de la République jeudi 25 avril à la Sorbonne.
