Les oppositions en colère après les déclarations de Macron sur la « guerre civile »
Dans le podcast « Génération Do It Yourself » diffusé lundi, le président de la République a estimé que les programmes des « deux extrêmes » conduiraient à un tel scénario, à quelques jours du premier tour des élections législatives anticipées.
Ce n’est en aucun cas une surprise. À moins de cinq jours des élections législatives anticipées, les propos choquants d’Emmanuel Macron font réagir ses adversaires. Invité lundi du podcast « Génération Do It Yourself », le président de la République a estimé que les programmes de « deux extrêmes » dirigé « à la guerre civile » en cas de victoire de l’un ou de l’autre le 7 juillet. Celle du Rassemblement national et de ses alliés d’abord. « La réponse de l’extrême droite » en termes d’insécurité, « Parce qu’il renvoie soit à une religion, soit à une origine, (…) il divise et il pousse à la guerre civile. » Puis celle du Nouveau Front Populaire. La France Insoumise proposerait « une forme de communautarisme… un peu électoral ». « C’est aussi la guerre civile qui est derrière, car elle renvoie d’abord les gens exclusivement à leur appartenance religieuse ou communautaire », il a souligné. Interrogés lundi soir, les représentants des deux blocs ont vivement réagi.
A commencer par le patron du RN dont le dernier Ifop-Fiducial « roule » pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, publiés lundi, lui donnent un aperçu d’une majorité relative. Sur M6, Jordan Bardella a rappelé qu’un « Le président de la République ne devrait pas dire ça ». «Je veux rétablir la sécurité pour tous les Français»a insisté l’eurodéputé nationaliste, estimant que le chef de l’Etat « fait peur aux Français ».
« La guerre civile, c’est lui »
De l’autre côté de l’échiquier politique, le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé Emmanuel Macron sur France 2. « toujours là » Pour « enflammer ». « La guerre civile pour l’instant, c’est lui qui l’a déclenchée en Nouvelle-Calédonie »a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle, conseillant au chef de l’Etat de « Tourne sept fois ta langue dans ta bouche » avant de vous exprimer. « Emmanuel Macron a organisé pendant sept ans la montée de l’extrême droite. La guerre civile, c’est lui”, a également dénoncé la députée LFI Clémence Guetté. Quant au premier secrétaire du PS Olivier Faure, il a jugé «inacceptable» déclarations présidentielles. « Mettre sur le même plan le Front populaire qui veut défendre une République écologique et sociale et l’extrême droite qui veut revenir à nos principes fondamentaux comme le droit du sol, ce que même Vichy n’avait pas osé faire, est une honte. »se moqua-t-il.
Interrogé sur France 5, en marge de son entretien accordé à Figaro , Le Premier ministre Gabriel Attal n’a pas avalisé les termes du président de la République, tout en reprochant aux deux blocs d’avoir « la haine comme carburant » et contribuer « monter les uns contre les autres » avec un « forme de confessionnalisation de la politique ». « Il est probable que la victoire des extrêmes, de l’extrême droite, libérerait » de la « des impulsions et pourrait en fait conduire à la violence ».