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Les oppositions critiquent l’équipe « fragile » du Premier ministre, déjà menacée de censure

L’annonce n’a pas réglé grand-chose, bien au contraire. L’opposition est toujours en colère après la présentation samedi des 39 membres du nouveau gouvernement de Michel Barnier, qui comprend presque exclusivement des représentants du centre et de la droite. « Le gouvernement de Michel Barnier est un gouvernement fragile »estime l’ancien président de la République François Hollande sur France Bleu Limousin, dimanche 22 septembre. Le député PS de la Corrèze le voit « une équipe qui semble déjà bancale », « lourd » mais sans « poids lourd’et considère que« il est nécessaire (LE) censurer »avec une motion socialiste.

La candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets, dénonce sur la chaîne X « un gouvernement d’extrême droite » Et « la fin d’un suspense de papier »et le patron du PS Olivier Faure critique une « Une gifle à la démocratie » et donne « Rendez-vous pour le débat sur la censure » du gouvernement. A l’extrême droite, le président du RN Jordan Bardella évoque « des jeux d’appareils et des calculs politiques lamentables » et le député RN du Nord Sébastien Chenu explique que le parti « se réserve le droit, évidemment, de censurer »Le premier Conseil des ministres est prévu lundi à 15 heures. Suivez notre retransmission en direct.

Une équipe presque exclusivement au centre et à droite. Le gouvernement dévoilé par le Premier ministre LR fait la part belle au parti présidentiel Renaissance, avec huit ministres et cinq ministres délégués sur 39 membres, et à ses alliés (deux ministres MoDem, un Horizons). Après avoir affirmé qu’ils ne participeraient pas à un gouvernement avec le camp présidentiel, les LR composent finalement la deuxième force de ce gouvernement avec cinq ministres et cinq ministres délégués. La gauche n’a qu’un seul représentant : Didier Migaud, ancien député socialiste devenu président de la Cour des comptes puis de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, et aujourd’hui ministre de la Justice.

Des noms qui restent, et d’autres inattendus. Michel Barnier a maintenu à leur poste certains membres du précédent gouvernement (comme Rachida Dati à la Culture et au Patrimoine), mais la plupart ont changé de portefeuille au passage (comme Catherine Vautrin devenue ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, ou Jean-Noël Barrot promu ministre de l’Europe et des Affaires étrangères). D’autres sont en revanche plus inattendus : Anne Genetet, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, « ne sait pas grand-chose, directement ou indirectement, sur l’école et le système éducatif »selon le secrétaire général du syndicat SE-Unsa. C’est aussi le cas de Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR et fervent opposant à Emmanuel Macron, finalement nommé ministre de l’Intérieur.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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