les opérations israéliennes à Gaza ont créé un « enfer humanitaire », dénonce le chef de l’ONU
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Israël a mené jeudi 18 avril de nouvelles frappes aériennes dans la bande de Gaza, alors que la communauté internationale craint une escalade régionale, dans l’attente d’une réponse promise des autorités israéliennes à l’attaque sans précédent de l’Iran contre l’Etat hébreu le week-end dernier.
L’armée israélienne a déclaré avoir frappé des dizaines de « cibles » à travers l’enclave palestinienne au cours des dernières vingt-quatre heures, y compris « terroristes, postes d’observation et structures militaires ». Dans la nuit de mercredi à jeudi, des témoins ont également fait état de frappes dans la bande de Gaza, où l’offensive militaire a fait 33 970 morts en plus de six mois, selon le ministère de la Santé du Hamas. Ces frappes ont eu lieu notamment dans les villes de Gaza, Khan Younes et Rafah – situées au sud et où se trouvent un million et demi de personnes déplacées par la guerre –, selon la défense civile du territoire. Les bombardements ont également touché Al-Mawasi (Sud), devenu un camp de milliers de tentes pour personnes déplacées.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu maintient également son projet d’offensive terrestre contre Rafah, à la frontière avec l’Égypte, qu’il présente comme le dernier bastion majeur du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
• Les opérations israéliennes ont créé un « l’enfer humanitaire » à Gaza, dénonce le chef de l’ONU
« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Ces derniers jours ont été marqués par une escalade dangereuse, par les paroles et les actes. »a déclaré jeudi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, devant le Conseil de sécurité, dénonçant notamment la« l’enfer humanitaire » dans la bande de Gaza, provoquée par les opérations israéliennes.
« Un mauvais calcul, une mauvaise communication, une erreur pourraient conduire à l’impensable, à un conflit régional généralisé qui serait dévastateur pour toutes les personnes concernées et pour le reste du monde. »» a-t-il déclaré, condamnant une fois de plus l’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël le week-end dernier. « Ce moment de danger maximum doit être un moment de retenue maximale »il a plaidé, et « il est grand temps de mettre fin au cycle sanglant des représailles », insistant: « Nous avons la responsabilité ensemble de faire face à ces risques et de sortir la région du précipice., à commencer par Gaza. »
Le Secrétaire général des Nations Unies a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave palestinienne, à un accès sans entrave de l’aide humanitaire et à la libération de tous les otages. « À Gaza, six mois et demi d’opérations militaires israéliennes ont créé un enfer humanitaire »a-t-il déploré, décrivant 2,4 millions de Palestiniens endurant « Mort, destruction, refus d’une aide humanitaire vitale »et la faim.
« Le bilan des morts est écrasant et sans précédent, en termes de rythme et d’ampleur, depuis que je suis devenu secrétaire général. (de l’ONU, depuis 2017) »a souligné M. Guterres, avant d’ajouter : « Et tout cela se produit avec des limites importantes imposées par les autorités israéliennes à l’acheminement de l’aide à la population de Gaza, confrontée à une faim généralisée. ». L’ONU a lancé mercredi un appel aux dons de 2,8 milliards de dollars (environ 2,6 milliards d’euros) pour aider les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie occupée. Benyamin Nétayahou l’a interpellé mercredi « les allégations des organisations internationales sur une famine à Gaza » et a affirmé qu’Israël était « Tout est possible sur la question humanitaire ».
• Israël intensifie ses raids contre le Hezbollah au sud du Liban
Au lendemain d’une attaque du parti pro-iranien, qui a blessé quatorze soldats israéliens, Israël a intensifié jeudi ses raids dans le sud du Liban contre le Hezbollah. L’Agence nationale de presse (ANI, responsable) a affirmé que l’État juif a mené de violentes frappes aériennes et lancé dans la nuit plus d’une centaine d’obus d’artillerie et de bombes au phosphore contre des villes frontalières du sud du pays. De son côté, le mouvement islamiste libanais a annoncé jeudi la mort de deux de ses combattants tués dans des frappes israéliennes. Selon les sauveteurs, ils ont été tués par une frappe de drone sur le village de Kfar Kila.
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Les violences se sont intensifiées cette semaine entre l’armée israélienne et le Hezbollah, à la suite de l’attaque de l’Iran, allié du Hezbollah, contre l’Etat hébreu. Le mouvement islamiste libanais a revendiqué mercredi la responsabilité d’une attaque contre un poste de commandement dans le nord d’Israël, qui a répondu par des raids en profondeur sur le territoire libanais. L’armée israélienne a pour sa part fait état de quatorze soldats israéliens blessés, dont six grièvement. Dans la soirée, elle a mené des raids en riposte dans la région de Baalbek, située à plus d’une centaine de kilomètres de la frontière avec Israël, à l’est du Liban. Elle prétendait avoir visé « une infrastructure terroriste utilisée par la force de défense aérienne du Hezbollah ».
Plus de six mois de violences transfrontalières quotidiennes entre Israël et le mouvement islamiste ont fait 370 morts côté libanais, principalement des combattants du Hezbollah, mais aussi quelque 70 civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse.
• Plaidoyer des Palestiniens pour leur adhésion à l’ONU
Statut d’État membre à part entière de l’ONU « atténuerait une partie de l’injustice historique » qui pèse sur les Palestiniens, a fait valoir jeudi un haut responsable de l’Autorité palestinienne – qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie – à quelques heures d’un vote du Conseil de sécurité sur cette question.
« Accorder à la Palestine une adhésion à part entière aux Nations Unies atténuerait une partie de l’injustice historique subie par des générations de Palestiniens », a déclaré Ziad Abu Amr devant le Conseil de sécurité. Le vote sur la demande d’adhésion des Palestiniens est désormais prévu jeudi à 17 heures à New York (23 heures à Paris), selon la présidence maltaise du Conseil.
L’admission d’un État à l’ONU doit d’abord recevoir une recommandation positive du Conseil (au moins 9 voix sur 15 favorables, sans veto d’un membre permanent), puis être approuvée par l’Assemblée générale, à la majorité des deux tiers. . Mais les Etats-Unis, qui n’hésitent pas à user de leur droit de veto, notamment pour protéger Israël, ne cachent pas leur hostilité à l’égard de l’initiative des Palestiniens, qui ont depuis 2012 le statut inférieur d’« Etat non gouvernemental ». membre observateur ». Ils estiment notamment que l’ONU n’est pas le lieu de la reconnaissance d’un Etat palestinien, qui devrait selon eux être le résultat d’un accord entre Israël et les Palestiniens. L’approche palestinienne semble donc vouée à l’échec.