Les opérateurs finlandais suspendent les ventes de téléphones Xiaomi

Xiaomi pourrait avoir des difficultés à vendre ses appareils en Finlande, selon un rapport de Suomimobiili révélé. Les trois principaux opérateurs, Telia, DNA et Elisa, suspendent les ventes de l’entreprise chinoise en réponse à la présence de la marque en Russie après le début de la guerre en Ukraine l’année dernière.
D’autre part, les détaillants Gigantti et Verkkokauppa ont déclaré que puisque l’UE n’interdit pas Xiaomi, ils continueront à vendre des produits jusqu’à nouvel ordre.
Xiaomi a été déclarée « sponsor international de guerre » par l’Agence nationale de prévention de la corruption en Ukraine plus tôt cette année en raison de sa présence active en Russie. Le mécontentement à l’égard des opérations de Xiaomi chez le voisin de l’est de la Finlande a conduit Telia à renoncer à sa coopération avec le fabricant de téléphones et à ne pas vendre de nouveaux appareils ; il ne vendra que ceux en stock.
Les magasins DNA n’exposent plus de téléphones Xiaomi et l’opérateur a confirmé sa position contre la marque. Le PDG de DNA, Sami Aavikko, a déclaré Suomimobiili que la société n’est pas satisfaite de la manière dont Xiaomi a géré la situation en Russie et qu’elle n’a pas l’intention de reconstituer les stocks une fois les appareils actuels épuisés.
Elisa a adopté une approche plus douce et va restreindre sa gamme d’appareils Xiaomi, a déclaré Olli-Pekka Nokkonen, directeur de l’activité des appareils grand public chez l’opérateur.
Xiaomi a ouvert un centre de R&D en Finlande en 2019
Le détaillant Veikon Kone a été le premier à suspendre la vente de téléphones Xiaomi cet été, mais il est ensuite revenu sur sa décision après que la concurrence ait refusé de lui emboîter le pas. Elle n’envisage cependant pas d’ajouter de nouveaux modèles dans ses magasins. Les représentants de Xiaomi ont décidé de garder le silence sur la question.
Ce pays nordique entretient des sentiments anti-russes depuis plus d’un siècle et a même été victime d’une invasion en 1939, similaire à celle de l’Ukraine le 24 février 2022. Selon un sondage de l’année dernière, les trois quarts des (76 %) de la population finlandaise a une vision négative de la Russie et plus de 90 % pensent que la Russie constitue une menace pour la paix mondiale.
Source (en finnois)