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Les ONG se mobilisent après la condamnation à onze ans de prison de la Saoudienne Manahel al-Otaïbi

Les ONG se mobilisent après la condamnation à onze ans de prison de la Saoudienne Manahel al-Otaïbi

Des groupes de défense des droits humains ont dénoncé mardi la peine de 11 ans de prison prononcée par un tribunal antiterroriste contre Manahel al-Otaibi, instructeur de fitness saoudien et militant des droits des femmes.

Le jugement contre Mme Otaïbi, 29 ans, a été rendu le 9 janvier, mais n’a été rendu public que « des semaines plus tard », dans une déclaration saoudienne adressée aux rapporteurs spéciaux des Nations Unies chargés de l’affaire, ont indiqué Amnesty International et ALQST pour Human Rights Watch. Rights, une ONG saoudienne indépendante (al-Qist signifiant justice en arabe, NDLR), dans un communiqué commun.

Le militant, qui est également auteur d’un blog, a été arrêté en novembre 2022.

Les groupes de défense des droits affirment que les forces de l’ordre l’ont prise pour cible parce qu’elle contestait les lois saoudiennes sur la tutelle masculine et l’obligation pour les femmes de porter l’abaya, un long vêtement traditionnel qui couvre la taille. corps.

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Or, selon le rapport saoudien transmis à l’ONU par Riyad et daté du 24 janvier, que l’AFP a pu consulter mardi, Mme Otaïbi « a été reconnue coupable d’infractions terroristes qui n’ont aucun lien avec l’exercice de sa liberté d’opinion et d’expression ». ou avec ses publications sur les réseaux sociaux ». Le document ne fournit pas de détails sur les « infractions terroristes » qui lui sont reprochées. Le gouvernement saoudien a indiqué mardi qu’il examinerait une demande de commentaires qui lui avait été adressée par l’AFP.

La déclaration commune des groupes de défense des droits humains indique que Mme Otaïbi « a été victime d’une disparition forcée » entre novembre 2023 et mi-avril, lorsqu’elle a pu reprendre contact avec sa famille. Sa sœur aînée, Foz al-Otaïbi, suivie par 2,5 millions de personnes sur le réseau social Snapchat, « fait face à des accusations similaires, mais a fui l’Arabie saoudite par crainte d’être arrêtée après avoir été convoquée pour un interrogatoire en 2022 », précise-t-elle dans un communiqué. Mardi, sa famille n’a appris la condamnation de sa sœur à 11 ans de prison que par le biais de la missive saoudienne adressée à l’ONU. « Je suis très choquée », a-t-elle déclaré, ajoutant que Manahel « n’a rien fait qui mérite qu’elle soit emprisonnée pendant onze ans ».

Dans leur communiqué, les organisations de défense des droits humains ont appelé à la libération de Manahel al-Otaïbi. « Les autorités saoudiennes doivent libérer immédiatement et sans condition Manahel al-Otaïbi et toutes les personnes actuellement détenues dans le royaume pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains », a déclaré Lina al-Hathloul, responsable de la surveillance et des communications d’ALQST. En attendant la libération de Mme al Otaïbi, les autorités doivent garantir sa sécurité et son accès à des soins de santé adéquats. »

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole brut, est depuis longtemps associée à la répression des femmes en raison d’anciennes règles telles que l’interdiction de conduire et l’obligation de porter une abaya. Bien que ces restrictions aient été levées, les défenseurs des droits humains affirment qu’une loi sur le statut personnel entrée en vigueur en 2022 reste discriminatoire à l’égard des femmes en matière de mariage, de divorce et d’éducation des enfants. Des femmes, parmi lesquelles d’éminentes militantes, ont été arrêtées dans le cadre d’une vaste campagne visant à combattre la dissidence. Parmi eux, deux femmes qui, en 2022, ont été condamnées à plusieurs décennies de prison pour avoir publié sur les réseaux sociaux des messages critiques à l’égard du gouvernement.

Des groupes de défense des droits de l’homme ont dénoncé mardi la peine de 11 ans de prison prononcée par un tribunal antiterroriste contre Manahel al-Otaïbi, professeur de fitness saoudien et militante des droits des femmes. le jugement prononcé contre Mme Otaïbi, 29 ans, a été rendu le 9 janvier, mais n’a été rendu public que «…

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