Sciences et technologies

Les ondes gravitationnelles bouleversent l’astrophysique

En annonçant, le 11 février 2016, la première découverte d’un nouveau type de signal extraterrestre, observé dans deux détecteurs aux Etats-Unis, le millier de physiciens responsables de la prouesse prétendaient ouvrir une nouvelle fenêtre sur le cosmos. Promesse tenue.

On connaît la large gamme des rayonnements électromagnétiques : rayons X, lumière visible, ultraviolets, infrarouges, radio, gamma, etc. qui révèlent les étoiles, les galaxies ou les planètes, et décortiquent également leurs compositions et évolutions. On connaît aussi les neutrinos, particules fugaces provenant du cœur de réactions violentes des étoiles ou d’autres cataclysmes violents. Désormais, à leurs côtés, il faudra compter sur de nouvelles ondes, dites « gravitationnelles ».

Ils sont témoins de déformations de l’espace-temps provoquées par les mouvements d’objets très massifs et compacts comme les trous noirs, par définition invisibles, faute de rayonnement électromagnétique. Ces ondes sont des messagers cruciaux pour comprendre l’histoire des galaxies. Ils renseignent sur leurs sources ou sur l’importance du processus de fusion-destruction-création qui leur donne naissance. Ils renseignent également sur les débuts de l’Univers autant que sur son avenir, c’est-à-dire sa vitesse d’expansion. Ils permettent également de tester la robustesse de la relativité générale dans des situations extrêmes.

Lire aussi (2015) | Comment la théorie de la relativité d’Einstein a changé nos vies

«C’est une astronomie fantastique. Cent ans après la prédiction de(Albert) Einstein (qui a effectivement eu lieu en 1916) de l’existence de ces ondes dans le cadre de la relativité générale, nous avons rendu visibles ces choses invisibles, salue Marica Branchesi, professeur à l’Institut scientifique du Gran Sasso, en Italie. Ces ondes n’interagissent avec presque rien et sont donc difficiles à détecter. Mais si nous y parvenons, c’est que nous sommes sensibles aux choses qui ont parcouru longtemps. » « Nous sommes comme Galilée avec son télescope. Nous disposons de nouveaux instruments pour découvrir de nouveaux objets”ajoute Simone Mastrogiovanni, chercheuse à l’Institut national italien de physique nucléaire.

« Construire une nouvelle discipline »

L’enthousiasme n’est pas exagéré. Au moment où vous lirez ces lignes, près de 250 ondes gravitationnelles auront été détectées. Ils étaient 90 lors des trois premières campagnes réalisées depuis 2015. Et près de 160 « candidats » lors de la quatrième campagne, débutée en mai 2023. Ce n’est qu’à l’été 2025 que ces observations se confirmeront, lors de la publication du rapport. nouveau catalogue, mais il est probable que peu d’entre eux disparaîtront d’ici là.

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Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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