On en redemandait, c’est un euphémisme, il y a deux ans, avec un Mondial parisien privé de grandes nouveautés, y compris françaises. Mais cette année, c’est tout le contraire ! Les constructeurs français sont quasiment tous là, il ne manque que DS qui n’a rien de nouveau à présenter cette année.
Mais les autres, Renault, Citroën, Peugeot, Alpine et Dacia (que l’on considérait pour l’instant comme un constructeur français…), sont arrivés avec le capot rempli à ras bord. Tour d’horizon des principaux, car nous avons même été obligés de faire des choix !
C’est LA star de la Coupe du Monde 2024. Cette citadine 100 % électrique, qui joue sur la nostalgie et reprend les grandes lignes de style de la R5 de 1972, attire les foules. Des couleurs vives, un look néo-rétro affirmé, il saura aussi séduire les clients avec des prix abordables. Mais pas tout de suite, car les premiers modèles commercialisés sont du haut de gamme avec une grosse batterie et une finition soignée, au prix de 33 490 € (150 ch, 52 kWh, 410 km d’autonomie).
Mais il y aura également un moteur de 120 ch avec une batterie de 42 kWh (autonomie de 320 km) et un 95 ch d’entrée de gamme. Ces derniers n’auront pas droit à la recharge rapide, les 120 ch pourront recharger à 80 kW, et les 150 ch à 100 kW.
Retrouvez notre test de la R5
Exploitant clairement à fond la veine néo-rétro, la marque au losange présente également cette année la R4. C’est aussi un « hommage » à l’emblématique « 4L » de 1961, mais ici, ce n’est plus une citadine ultra basique qui se présente à vous, mais un petit SUV urbain, de 4,14 m de long, doté d’un coffre. généreux 420 litres, et aussi 100% électrique.
On retrouve de nombreux clins d’œil à l’original, comme la forme de la calandre (désormais lumineuse, comme le logo), les feux arrière en forme de capsule et les proportions générales. L’intérieur est repris de la R5. et les possibilités de personnalisation, tant intérieures qu’extérieures, seront étendues.
Côté motorisation, la R4 reprend le plus puissant des R5, donc le 120 ch avec batterie de 42 kWh, et le 150 ch 52 kWh, ce dernier couple offrant 400 km d’autonomie. Le prix n’est pas encore fixé, mais Renault garantit un prix d’entrée de gamme inférieur à 30 000 €.
Si vous pensez qu’elle ressemble à une Renault 5, vous n’êtes évidemment pas dupe puisque l’Alpine A290 est une R5 à saveur Alpine. Mais elle bénéficie de quelques évolutions stylistiques comme le rehaussement des feux diurnes au niveau des feux, lui donnant un look plus proche de celui de l’A110, et le kit carrosserie est globalement plus agressif, et cela lui confère une personnalité de le sien.
Mécaniquement, les motorisations sont complètement différentes, et reprises de la Mégane E-Tech. Nous aurons le choix entre un 180 ch qui réalise le 0 à 100 en 7,4 s. et un 220 ch qui gagne 1 seconde complète sur cet exercice. Les deux sont couplés à la grosse batterie de 52 kWh, qui permet de parcourir entre 364 et 380 km avec une charge.
Les tarifs sont fixés à 34 700 € pour le 180 ch et 37 700 € pour le 220 ch, en tenant compte du bonus écologique de 4 000 €.
Cette voiture est folle. Véritable chant du cygne de l’A110, vouée à disparaître à court terme, la marque devenant 100% électrique, elle multiplie les exclusivités. Moteur 1.8 turbo poussé à 325 ch, et même 345 ch si l’on utilise du carburant à indice d’octane élevé RON 102, soit + 45 ch par rapport à l’A110 R normale. Le couple passe à 420 Nm (+ 80 Nm), et le 0 à 100 km Le gain /h est d’un dixième (3,8 s).
Mais ce qui est le plus exclusif, c’est son prix stratosphérique. Les 110 exemplaires qui seront produits coûteront un prix de base de 265 000 € ! C’est 159 000 € de plus qu’un modèle A110 R Turini. Et si vous optez pour une version avec peinture bleu dégradé, appliquée à la main, cela coûtera même 330 000 € ! Alors, est-ce que ça vaut le coût ? En tout cas, les exemplaires prévus sont presque tous déjà vendus.
Nous avons consciemment considéré Dacia comme une marque française, sachant que cela pouvait prêter à polémique. La marque est « franco-roumaine » quand même… Et sa grande nouveauté cette année, c’est le Bigster. On pourrait le résumer comme une version étendue du Duster de troisième génération, mais c’est un peu plus que cela. Il grandit de 27 cm par rapport au Duster (soit 4,57 m) et son coffre gagne 150 litres (667 dm3). Les passagers arrière disposent également d’un peu plus d’espace grâce à un empattement augmenté de 4 cm.
Mais le Bigster va aussi plus loin que le Duster. Moquettes plus épaisses, climatisation bi-zone, hayon motorisé, instrumentation numérique 10 pouces, insonorisation améliorée, elle fait l’effort nécessaire pour justifier des prix plus élevés (à partir de 25 000 €). Les motorisations lui seront également spécifiques, avec un 1.2 micro-hybride de 140 ch, et un tout nouveau 1.8 full hybride de 155 ch.
On reste quand même ici dans la galaxie Renault, puisque Mobilize est une entité du constructeur au losange qui s’occupe des nouvelles mobilités, électriques bien sûr, principalement. Et sur le stand de la marque, on retrouve celle qui peut être considérée comme la remplaçante de la Renault Twizy : la Duo. Un quadricycle léger qui reprend le principe de deux sièges l’un derrière l’autre, avec une longueur réduite à 2,43 m.
Mais cette fois, on a de vraies portes, et des équipements très riches pour cette catégorie (airbag conducteur, climatisation, pare-brise chauffant…). La batterie de 10,3 kWh offre une autonomie allant jusqu’à 161 km. Alors certes, le prix de 9 990 € pour la version 45 (accessible sans licence) est supérieur à celui de la Citroën Ami (7 990 €) mais l’autonomie et les performances sont bien supérieures. Une version 80 qui nécessite le permis B est également disponible, pour 11 600 €.
C’est une autre grande star du salon parisien. La quatrième génération de C3 arrive en effet sur le marché avec un argument de poids, celui du prix ! En effet, il sera disponible à partir de 14 990 € en version essence 1.2 Puretech de 100 ch. Il existe également en version hybride, toujours 100 ch, à partir de 20 200 €. ET bien sûr, n’oublions pas la ë-C3 100% électrique. Equipé d’une batterie de 44 kWh, il dispose d’une autonomie de 300 km et son moteur de 113 ch lui permet de passer de 0 à 100 km/h en 11 secondes. Attention à la vitesse maximale limitée à 135 km/h.
La nouvelle C3 est également spacieuse, confortable, correctement équipée, même en entrée de gamme, et si sa finition est moyenne, son look extérieur sait séduire, intégrant les derniers codes stylistiques de la marque, la signature lumineuse à trois segments et le nouveau logo. .
Autre nouveauté arborant le double chevron, la C4, qui revient dans une version restylée. L’objectif était de simplifier le style, qui apparaissait complexe et potentiellement à l’origine de ventes trop timides. Ici, les faces avant et arrière ont été revues, intégrant également le nouveau logo de la marque et des signatures lumineuses revues. C’est effectivement plus réussi à notre avis.
L’intérieur voit une nouvelle instrumentation de 7 pouces devant le conducteur. Mais pour le reste, c’est le statu quo. Sous le capot, on note la disparition des motorisations 100% thermiques. Restent les 1.2 hybrides Puretech en 100 et 136 ch. Et bien sûr des moteurs électriques. Le 136 ch avec une batterie de 46 kWh nette (autonomie de 340 km) et le nouveau 156 ch avec une batterie de 51 kWh (autonomie de 420 km).
Les prix commencent à partir de 28 250 €.
On connaît déjà la 408, certes, mais pas sa version 100% électrique ! Lui aussi y va donc, utilisant pour l’instant le moteur de 210 ch du E-3008. Il bénéficie en revanche d’une nouvelle batterie NMC inédite, qui offre une capacité de 58,2 kWh, et qui sur le papier lui permet de parcourir 453 km sur des parcours mixtes.
Il pourra recharger à 11 kW en courant alternatif, et jusqu’à 120 kW en courant continu sur des bornes rapides.
Les tarifs sont fixés à 43 900 € pour l’Allure d’entrée de gamme, et à 45 900 € pour le GT haut de gamme. Il pourra bénéficier du bonus écologique, ce qui réduira ces prix.