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Les négociations sur l’avenir des salariés débuteront fin septembre

Touché de plein fouet par la concurrence chinoise, le premier constructeur européen ouvre la voie à d’éventuels licenciements.

Les salariés de Volkswagen sous pression. Le premier constructeur automobile européen entamera le 25 septembre des négociations cruciales sur l’avenir de ses salariés, sur la voie d’une politique d’austérité sans précédent qui pourrait conduire à des fermetures d’usines.

« En raison de la situation difficile pour Volkswagen et des incertitudes qui en découlent, les parties à la convention collective ont décidé d’avancer d’un mois le début des négociations sur les prix, initialement prévu fin octobre. »a indiqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Mardi, le géant automobile allemand a officiellement mis fin à l’accord de garantie d’emploi, en vigueur depuis 1994 et censé courir jusqu’en 2029. Cette résiliation ouvre la voie à de possibles licenciements à partir du 30 juin 2025 pour les 120.000 salariés de la marque VW en Allemagne, visés par les mesures de réduction des coûts. « Vu l’ampleur des licenciements (…), on s’attend à de longues discussions »C’est ce qu’a déclaré le syndicat du secteur, IG Metall, dans une note interne.

Possibles fermetures d’usines

Car les plans d’investissement du groupe et les mesures de réduction des coûts souhaitées par Volkswagen seront aussi à l’ordre du jour des discussions. Des fermetures d’usines en Allemagne, une première dans l’histoire du groupe, ne sont pas exclues. Les négociations auront lieu à Hanovre, où se trouve le siège du plus grand syndicat allemand. Au total, six conventions collectives définissant les relations de travail au sein du groupe Volkswagen ont été abrogées mardi.

Selon le syndicat, cela concerne un large éventail de salariés de VW, des salariés les mieux payés aux étudiants en apprentissage et aux intérimaires. Au total, le groupe emploie environ 300 000 personnes en Allemagne. Touché de plein fouet par la concurrence chinoise et la chute des ventes de voitures électriques en Allemagne, le deuxième constructeur mondial s’enfonce dans la crise.

Le déficit des ventes actuel correspond à une « Il manque environ 500 000 voitures, soit l’équivalent de deux usines »« Un nouveau coup dur pour l’économie allemande, lanterne rouge de la zone euro, avec une croissance en baisse et une industrie souffrant de la hausse des coûts de l’énergie », a reconnu en début de mois Arno Antlitz, le directeur financier du groupe.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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