« Nous ne voulons plus vivre sous la menace d’une grève », a expliqué François Durovray sur RMC ce jeudi matin. Cette décision vise à éviter des pressions récurrentes de la part des syndicats ferroviaires durant cette période sensible.
Si la grève semble peu fréquentée ce jeudi, les syndicats ferroviaires n’excluent pas de reconduire le mouvement de contestation en décembre. Chaque fin d’année, les voyageurs français sont pris en proie à ces menaces de grève qui surviennent quelques jours avant ou pendant les vacances de Noël, chères aux familles. « Nous ne voulons plus vivre sous la menace d’une grève »» a lancé ce jeudi matin sur RMC François Durovray, le ministre délégué aux Transports.
En concertation avec le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, les deux hommes ont adopté « une mesure très simple » : « Les négociations salariales auront désormais lieu en début d’année, en janvier, et non plus à Noël. » L’objectif est ainsi de réduire les désagréments pour les voyageurs et de reporter d’éventuelles menaces de grève une fois les fêtes de fin d’année passées. « Chacun doit être responsable »souligne François Durovray.
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« La question du service minimum se pose »
Concernant un encadrement du droit de grève, soutenu notamment par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ou le ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci, le ministre des Transports rappelle que le « La Constitution organise le droit de grève mais aussi la continuité du service public ». « La question du service minimum se pose, il y a déjà du travail au Sénat, on verra s’ils sont destinés à prospérer »ajoute le membre du gouvernement Barnier.
Il appelle désormais les cheminots en grève à manifester « de responsabilité (car) personne ne comprend » ce mouvement. « On ne comprend pas pourquoi le principe de la grève est fixé avant le dialogue social »déplore François Durovray, avec « Des agents SNCF qui bénéficient de la bonne santé de leur entreprise ». Ce dernier propose notamment d’augmenter les salaires de 2,2% pour faire taire les protestations, une augmentation supérieure à l’inflation fixée à 1,5% le mois dernier.