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Les négociations reprennent à gauche, les désaccords persistent

Jean-Luc Mélenchon, accompagné des députés LFI-NFP Manuel Bompard, Sophia Chikirou et Paul Vannier, arrive à l'Assemblée nationale à Paris le 9 juillet 2024.

Pour les électeurs de gauche, le Nouveau Front populaire (NFP) est facile à aimer, mais difficile à comprendre. Le risque est qu’à force de démontrer son incapacité à s’entendre sur une candidature commune à Matignon, ils finissent par le détester. Alors, vendredi 19 juillet au matin, quelques heures après la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale face au communiste André Chassaigne, nous sommes allés rencontrer l’un des négociateurs de l’alliance de gauche, à Paris, près de la butte Montmartre, dans un calme qui tranchait avec l’effervescence de la veille, pour qu’il nous explique tout, et dans l’ordre.

David Cormand, député européen vert et ancien chef de file des écologistes, a participé à des négociations certes secrètes, mais surtout infructueuses jusqu’à présent, le NFP n’ayant toujours pas réussi à s’entendre sur ce fameux nom pour occuper le poste de Premier ministre. Il nous a expliqué qu’il considérait toujours comme possible que la gauche accède au pouvoir : « Nous ne sommes pas hors jeu, grâce à la confirmation, lors des votes à l’Assemblée, que l’alliance macroniste-droite est fragile »il veut croire. Mais, selon lui, ce n’est pas nécessaire de toute façon pas trop tard : « Plus le temps passe, plus l’opinion qui a voté pour le PFN se lasse et plus Emmanuel Macron peut être créatif. Je suis donc pour qu’on ne le laisse pas trop réfléchir… »

Sauf que, vendredi matin, tout en délivrant ce message empreint d’une grande détermination, M. Cormand s’apprêtait à partir en vacances… La reprise des négociations est-elle repoussée à la fin de l’été ? L’élu vert, comme les autres négociateurs et tous les observateurs, semble un peu perdu. Au PFN, on tourne en rond, beaucoup dans le vide. Plus aucune négociation collégiale n’a été menée dans un cadre formel, depuis que La France insoumise (LFI) a décidé, unilatéralement, de suspendre les négociations sur le nom du Premier ministre, le 15 juillet, afin de se concentrer sur la recherche d’un candidat commun à la présidence de l’Assemblée.

Rencontre de la dernière chance

Le Parti socialiste (PS) aurait bien pu exiger, dans un communiqué de presse du vendredi 19 juillet, « un vote solennel des députés des quatre groupes du PFN d’ici mardi 23 juillet » – après une demande des communistes dans le même sens –, à LFI, nous ne sommes pas d’accord sur le calendrier ni sur le mode de désignation. Jean-Luc Mélenchon a clairement indiqué qu’il n’y avait aucune urgence à parvenir à un accord. Quant au vote, c’est un moyen qui ne convient pas du tout aux « insoumis », toujours en quête de consensus. Alors que les écologistes, eux, tardent à trancher sur cette question…

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Cammile Bussière

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