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« Les moyens ne faibliront pas », assure le procureur de Paris

La tâche des enquêteurs est d’identifier les « points de refuge » du commando et toutes les personnes qui ont contribué à la fuite de Mohamed Amra il y a près de deux semaines.

« Nous avons un certain nombre de pistes sérieuses», assure la procureure de Paris, Laure Beccuau. Cela fait presque deux semaines que les autorités traquent sans relâche Mohamed Amra, un récidiviste qui s’est évadé lors de l’attaque sanglante de son fourgon pénitentiaire qui le transportait dans l’Eure. Interrogé sur le plateau de France Info ce lundi matin, le magistrat à la tête de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (JUNALCO) a affirmé que la traque se poursuivait et que les moyens restaient mobilisés.

Depuis vendredi, une information judiciaire a été ouverte et l’enquête a été confiée à trois magistrats instructeurs. « Les moyens ne faibliront pas», affirme Laure Beccuau, soulignant que «plusieurs centaines d’enquêteurs et d’experts» sont toujours mobilisés.

Aux yeux de la justice, l’attaque avait été «préparé» depuis longtemps, dont «points de refuge» prévu. Il convient désormais d’identifier «dans quelle(s) zone(s) géographique(s)» ils se trouvent, mais aussi le nom des membres du commando et «tous ceux qui ont pu leur servir de complices» et pourrait être poursuivi pour recel de malfaiteurs.

« Nous avons un certain nombre de pistes sérieuses», promet le magistrat, «un certain nombre d’éléments majeurs à exploiter« . Mais comme dans toute enquête criminelle, souligne-t-elle, « le secret est une arme de réussite de l’information judiciaire« .

« Leurs morts ne resteront pas impunies »

Interrogée sur un potentiel échec dans l’estimation du niveau de dangerosité de Mohamed Amra, Laure Beccuau a renvoyé la responsabilité à la justice marseillaise, qui l’avait mis en examen dans une affaire d’assassinat. « Les conclusions sur la dangerosité avant les faits semblent résulter d’un dossier marseillais», a-t-elle évacué.

L’attaque sanglante du 14 mai au péage d’Incarville (Eure) a tué deux gardiens de prison, Fabrice Moello, 52 ans, et Arnaud Garcia, 34 ans. Lors d’un hommage national mercredi dernier, le Premier ministre Gabriel Attal a promis que «leur mort ne restera pas impunie, l’enquête avance, elle se poursuivra aussi longtemps qu’il le faudra mais elle aboutira« .

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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