Les moustiques tigres continuent de piquer les Niévreux

Y a-t-il plus de moustiques tigres cet été qu’en 2023 dans la Nièvre, comme le ressentent de nombreux Nivernais ? Selon l’Agence régionale de santé (ARS), qui assure la veille sanitaire sur la colonisation de cette espèce, le suivi des pièges à ponte indique qu’aucune nouvelle commune de la Nièvre n’a été touchée.

Leur nombre reste fixé à 13

. Elle précise en revanche que « le suivi des communes colonisées n’est plus réalisé » et n’est donc pas en mesure de se prononcer sur « l’ampleur de la présence ou de la nuisance du moustique tigre là où il existe ».

Dans les zones urbaines

Autant de communes donc. Mais y a-t-il plus d’individus ?? « Le moustique tigre est une espèce en pleine colonisation du territoire. Donc, on risque d’en avoir plus cette année qu’en 2023. »

Les moustiques tigres prolifèrent à Nevers : comment les combattre

Entomologiste à la Société d’histoire naturelle d’Autun (SHNA), Mathurin Carnet, installé à La Charité-sur-Loire, ne contredit pas ces Nivernais persuadés que cet insecte attaque en plus grand nombre et prend un plaisir croissant à les faire se gratter jusqu’au sang pour atténuer les effets des démangeaisons. De son côté, le moustique « traditionnel » ne semble pas voir sa population augmenter. Selon le spécialiste, la sécheresse de 2023 a été préjudiciable aux éleveurs, peinant à trouver leurs espaces privilégiés (mares, points d’eau…) pour se reproduire.

Pluie favorable aux moustiques

Les pluies abondantes qui se sont abattues sur la Nièvre pendant des mois, notamment au printemps dernier, ont fait le bonheur de ces petites bêtes. Le moustique traditionnel a trouvé ses zones humides loin des centres urbains. Le moustique tigre adorait ses zones urbaines où il aimait développer ses troupes dans de vieux pneus abandonnés et humides, des bols d’eau dans les jardins, etc.

Le moustique tigre prospère dans la Nièvre

« Mais même s’il n’avait pas autant plu, nous aurions certainement eu plus de moustiques tigres, car il étend son territoire », explique l’entomologiste. Contrairement aux moustiques « traditionnels », son environnement de vie le protège des prédateurs comme les poissons…