Un marteau. Les Mousquetaires/Intermarché vont licencier les 174 salariés, dont 130 basés à Toulouse, de Brico Privé, entreprise rachetée en 2020 par le groupe de grande distribution, a-t-on appris jeudi de source syndicale. L’entreprise de vente en ligne de matériel de bricolage, dont les salariés sont basés à Toulouse et Lyon, était fortement déficitaire.
Au total, « 174 salariés ont perdu leur emploi suite à une mobilisation qui a duré plus d’un mois », a indiqué Jean-François Tortajada, secrétaire général de la CGT en Haute-Garonne. « Certes la mobilisation a permis d’améliorer les conditions de départ, mais cela n’enlève rien au fait que ces licenciements sont scandaleux », a-t-il poursuivi. La direction des Mousquetaires/Intermarché n’a pas souhaité faire de commentaire.
Plusieurs événements
En janvier, les instances représentatives des 174 salariés ont été informées du projet d’arrêt d’activité. La déléguée syndicale FO de Brico Privé Karoline Vitrant, comme les salariés toulousains qui ont manifesté à plusieurs reprises, ont critiqué les Mousquetaires, qui « achètent un peu de tout sur leur passage », ainsi que le patron média du groupe, Thierry Cotillard.
Fin juillet 2020, le groupe a annoncé prendre une « participation majoritaire » dans Brico Privé, alors jeune start-up de bricolage en ligne, fondée en 2012 par Julien Boué et Marc Leverger. Pour acquérir 66% du capital, Les Mousquetaires ont déboursé 53 millions d’euros, selon des informations indéniables de l’AFP. Le confinement avait déclenché un boom dans le secteur du bricolage.
Un poids lourd du bricolage
Outre l’alimentation, Les Mousquetaires est un poids lourd du bricolage, avec 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023, grâce à ses enseignes Bricomarché, Brico Cash et Bricorama.