Le sélectionneur des Bleus a répondu aux sujets d’actualité à la veille du début de l’Euro face à l’Autriche.
Envoyé spécial à Düsseldorf
Sur les mots de Mbappé
« Chacun aura sa propre analyse. Ce n’est pas grave, il y aura des avantages et des inconvénients, que cela vous plaise ou non. Ce sont des footballeurs mais surtout ils sont citoyens français et ils ne sont pas en dehors de la situation que peut vivre la France. Pour ceux qui en doutent, que ce soit de mon côté ou de la FFF, il n’y a pas de conseil, ils viennent et ont la liberté de venir dire les choses avec leurs mots, leur sensibilité. Moi, à mon niveau, j’ai beaucoup de choses à gérer avec le match de demain, je ne suis pas à la table des joueurs mais à celle du staff, et je ne vous apprendrai rien en vous disant qu’il y a des discussions sur la politique. Personnellement, je n’ai jamais pris de position politique, mais il y a un devoir civique qui a toujours été important. »
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Sa position face au RN lorsqu’il était joueur
«J’attendais celui-là. A cette époque (après le quart de finale de l’Euro contre les Pays-Bas, Jean-Marie Le Pen reprochait aux Bleus de ne pas chanter la Marseillaise. Deschamps répondait : « Le Pen dit n’importe quoi)… Je vous vois venir. Je l’ai fait en 1996 parce qu’on attaquait les joueurs et j’étais capitaine (des Bleus). Nous représentons la diversité, la solidarité, l’union, la diversité. Excusez-moi, que ce soit vous, la politique ou autre, je suis déconnecté. Je ne vais pas réagir à tout. Si vous m’attaquez de front, je vous le dis, il n’y a pas de problème. Je ne vais pas répondre à des personnalités politiques de différentes étiquettes. Nous sommes unis. Et nous voulons partager de belles émotions. Je suis sélectionneur, si vous voulez avoir l’avis du citoyen, je vous en parlerai peut-être après l’Euro. J’ai un poste que j’ai toujours occupé. En 1996, c’était une attaque directe.»
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Sur l’Autriche, adversaire des Bleus
« Le premier match est très important. Pas décisif mais très important. Cela nous met dans une bonne position. Ce sera notre objectif demain, même si l’Autriche pense la même chose. Il faut bien le négocier. Cela nous mettrait dans une bonne position. C’est la compétition et le haut niveau, je ne vais pas y rajouter. Avec tout le staff qui a vu l’Autriche lors des 4 derniers matches, ils auront toutes les informations sur l’adversité que nous aurons demain (lundi). Le point commun entre tous ces matches est la très haute intensité. Cette équipe autrichienne a cette force, elle met la pression, avec de très bons joueurs, utilise bien la verticalité dans le jeu. C’est notre première rencontre, nous devons être prêts à obtenir le résultat que nous voulons. »
Sur sa capacité à gérer des événements
« Tant que le groupe est concentré et fait les choses, ils peuvent discuter de ce qu’ils veulent. Je ne suis pas intervenu dans les discussions. Ils sont libres. Cela fait partie du contexte. Lorsqu’ils sont sur le terrain, ils sont évidemment concentrés sur l’athlète mais ils ne sont pas déconnectés avant et après les matchs. »
Sur l’esprit de famille dans le groupe
« Esprit de famille ? Nous sommes dans une compétition très relevée mais comme dans toute grande compétition, c’est avant tout une aventure humaine. Nous avons 25 joueurs et une vingtaine de membres du staff. Tout le monde doit avancer dans la bonne direction. L’objectif pour moi et mon équipe est de garder tout le monde impliqué. »