Le sélectionneur des Bleus est apparu heureux et satisfait devant les médias après la victoire contre la Belgique (2-0) lundi soir, au Groupama Stadium, en Ligue des nations.
Envoyé spécial à Décines
Ressentez-vous un soulagement après cette victoire dans un contexte difficile ?
Didier Deschamps : Il n’y a pas de soulagement, je suis très content de la réaction qu’on a eue. La Belgique nous a posé beaucoup de difficultés dans les 20 premières minutes. Est-ce à cause du contexte pour les joueurs ? Peut-être. Je ne suis pas soulagé, mais j’apprécie encore plus. Je ne mets pas l’équipe dans les meilleures conditions en faisant les changements (8 entre vendredi et lundi, NDLR) et même si ça s’était mal passé aujourd’hui (lundi soir), ça aurait été encore plus ma fête (il sourit), mais il faut passer par là. Certains joueurs n’ont pas l’expérience du haut niveau, mais ça donne des réponses. Je savais que ça allait être compliqué. Il y a trop peu de joueurs qui sont à 100% (à ce moment de la saison). C’était compliqué (ce rassemblement), pour différentes raisons. On a pressé haut contre une bonne équipe de Belgique. J’apprécie, on n’était pas les pires vendredi et on n’est pas les meilleurs aujourd’hui. Mais ça passe par des moments comme ça.
Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez été hué avant le match ?
Je n’ai pas entendu, parce que j’étais dans le vestiaire. J’ai entendu parler de Bradley (Barcola)… Je ne vais pas pointer du doigt un club plutôt qu’un autre. C’est le seul regret quand on va jouer en province. Pour moi, ce n’est pas important.
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La critique fait partie de la vie des footballeurs et des entraîneurs.
Didier Deschamps
Quel sentiment domine après cette soirée ?
La joie de voir le groupe bien réagir. La critique fait partie de la vie des footballeurs, des sélectionneurs. Il y a de la place pour tout. Je pars du principe que c’est à moi de fixer des objectifs et des orientations, même si cela va à l’encontre du résultat. L’équipe de France ne gagne pas 3-0 à chaque match quand elle entre sur le terrain. On ne remplace pas des joueurs de 50 sélections en un claquement de doigts et tant mieux. Cela demande à être confirmé.
Que pensez-vous de la bonne prestation de Manu Koné, nouveau venu en équipe de France en septembre ?
Il a pris un carton jaune tôt (4e minute), puis a fait une ou deux mauvaises touches, mais ensuite… Je l’ai sanctionné pour ça. Contre une équipe comme la Belgique, c’est très bien. Il avait besoin d’expérience à côté de lui, mais c’est une bonne étape pour lui, qui demandera évidemment confirmation. Le milieu à trois ? Ce n’est pas lié au match de vendredi. C’était plus par rapport à l’adversaire.
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Je reste sur le même cap, qui est de voir le plus de joueurs possible en vrai.
Didier Deschamps
Quelle leçon tirez-vous d’une telle réaction sans la présence de Kylian Mbappé et Antoine Griezmann au coup d’envoi ?
Certainement pas pour les égratigner. On attendait plus d’Antoine qu’il débute celui-là et pas le premier. Jouer deux matches internationaux en trois jours, c’est vraiment compliqué. C’est un groupe. J’ai dit aux joueurs, ce ne sont pas ceux qui ont joué vendredi qui ont perdu et ceux d’aujourd’hui qui ont gagné.
Dans votre volonté de faire tourner votre effectif, iriez-vous jusqu’à mettre au repos votre capitaine et votre vice-capitaine en octobre ?
Non, sinon je devrais laisser partir beaucoup de gens qui sont dans la même situation. Je ne pars pas dans cette idée, même si c’est déjà arrivé. J’ai vu notamment que Rüdiger n’était pas parti avec l’Allemagne. Mais je ne vais pas vous dire aujourd’hui ce que je vais faire dans un mois. Ce sera un peu différent puisqu’il y aura quatre jours entre les deux matches (Israël et Belgique), mais je reste sur le même cap, à savoir voir le plus de joueurs possible en vrai.
Commentaires recueillis lors d’une conférence de presse
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